Thorgal est une bande dessinée qui a été créée par le scénariste Jean Van Hamme et le dessinateur Grzegorz Rosiński en 1977. Quarante-six ans plus tard, la saga passionne encore et toujours sous la plume de nouveaux auteurs qui ont eux-mêmes été des fans de la première heure lorsqu’ils étaient plus jeunes.

Aux commandes de la série, le scénariste Yann Le Pennetier, dit Yann et le bédéiste Fred Vignaux, qui réalisent un équilibre entre la mythologie scandinave et les origines extraterrestre du personnage de Thorgal. Même si ce dernier aspire à une vie paisible, il se résigne pourtant à devoir lutter, car le danger le rattrape constamment.

Comment on a pu le découvrir dans le 39e album, pour sauver les siens, Thorgal devait pénétrer dans le vaisseau des Atlantes afin de récupérer des armes pour les mettre les remettre à Kriss de Valnor. Même s’il est contraint d’exécuter cette mission par son éternelle amoureuse et ennemie Kriss, son intention est avant tout de détruire le vaisseau.

Malheureusement, le plan de Thorgal est contrarié par Neokóra, l’intelligence artificielle qui veille sur l’équipage en sommeil depuis des années. Slive ou celle qui ne meurt jamais vient in extremis au secours de Thorgal et l’aide à quitter le vaisseau.

Dans ce 40e album qui s’intitule Tupilaks[1], les enjeux ne sont ni d’ordre mystique et encore bien moins liés à la mythologie scandinave s’il en est. Non…les enjeux sont extra galactiques dans la mesure où le plan initial des Atlantes est de repeupler la terre après avoir détruit l’espèce humaine en y propageant un virus mortel.

Thorgal réussira-t-il à contrecarrer les plans malfaisants de l’intelligence artificielle ? 

La survie de l’espèce

-L’intelligence artificielle Neokóra révèle son plan : nous n’avons que trop tardé. Comme prévu à l’origine, le processus « éradication » débutera par la contamination des autochtones Slugs, qui deviendront le vecteur de la pandémie. Une fois sous le contrôle mental du cordycepsuaerm, cette armée de Slugs contaminés ira répandre les spores jusqu’au comptoir des vikings qui, à leur tour, iront infecter le continent tout entier…et le processus d’expansion de la pandémie deviendra alors exponentiel et irréversible (p. 22).

On l’a compris, la pandémie de la Covid-19 aura inspiré les deux auteurs qui nous incitent par la même occasion à nous questionner sur les forces et les faiblesses de la nature humaine et ce, depuis la nuit des temps. Par ailleurs, si ce nouvel épisode de la série contraste avec les précédents, par le feu soutenu de l’action, il vient clore tout un chapitre qui est consacré à l’origine du peuple des Atlantes, celui-là même dont est issu Thorgal.

Le 40e épisode de la série qui est publié aux Éditions Le Lombard est disponible au Québec.

Réda Benkoula

[1] Thorgal, Tome 40 : Tupilaks | Yann (Scénario), Fred Vignaux (Dessin)| Le Lombard | 2022 | 48 pages

Read previous post:
Industrie privée de la télésanté : adoption en catimini d’un décret qui ébranle le système public

L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) publiait le 12 janvier dernier une étude montrant les risques de la croissance...

Close