THÉÂTRE PROSPERO
SAISON 20-21 ENRACINÉE DANS UN PRÉSENT BRÛLANT

La table est pleine ! Le carnet, rempli. Il y a beaucoup à faire. Après plusieurs mois d’interruption de ses activités, il est temps pour le Prospero de rouvrir ses espaces à la rencontre, à la réflexion, à la création et de plonger dans le tourbillon de notre époque et de ses urgences.

UN AUTOMNE SOUS LE SIGNE DE L’EXPLORATION
Avant de revenir au spectacle, du 11 septembre au 12 décembre le Prospero poursuit avec force et pertinence sa mission d’explorateur. Il propose la tenue d’une 4e édition de Territoires de paroles. Certains sont déjà familiers avec cette initiative née en 2016, dédiée à la découverte des nouvelles écritures contemporaines.
Proposer six chantiers théâtraux impliquant plus d’une quarantaine d’artistes répondait d’une part à la nécessité pressante de redonner aux artistes la possibilité d’exercer leur métier, mais aussi de profiter d’une pause, d’un ralentissement né d’une adversité pour se jeter dans l’essai-erreur, l’essai-succès, l’essai concluant.
Suite aux soulèvements sociaux actuels, la programmation de Territoires de paroles s’est construite aussi en écho aux mouvements qui ont secoué le monde entier. Le désir de laisser certaines paroles s’incarner et résonner entre les murs du Prospero a teinté la présente édition. Pour diriger ces laboratoires, ont été alors invité.es, en plus de Catherine de Léan, Florent Siaud et Joël Beddows, quelques artistes de communautés culturelles diverses dont la chorégraphe Mélanie Demers, la performeuse et chanteuse innue Soleil Launière, puis l’auteur et metteur en scène caraïbéen Guy Régis Jr.
Ces projets et textes audacieux feront le rappel des incessants conflits qui nous opposent, nous détruisent ou nous transforment.
Seront proposés aux spectateur.trice.s de nouvelles formules de partage, dont six présentations publiques à l’issue de chaque laboratoire et, nous l’espérons, quelques moments Live stream, et un journal de bord où images tournées en cours de processus et impressions littéraires jalonneront cette aventure automnale.

HIVER-PRINTEMPS – UN RETOUR PUISSANT AUX SPECTACLES
AVEC CHRISTIAN LAPOINTE, CÉLINE BONNIER, EMMANUEL SCHWARTZ, SOPHIE DESMARAIS, ROLAND AUZET, SOPHIE CADIEUX, FLORENT SIAUD ET PLUSIEURS ARTISTES DE LA RELÈVE
Ce qu’on est, ce qu’on n’est pas Ce qu’on sait de soi, ce qu’on ne sait pas Ce qu’on veut savoir de soi, ce qu’on ne veut pas savoir de soi Qui sommes-nous ?
La seconde partie de la saison proposera les créations prévues au calendrier d’origine, puisqu’elles peuvent se dérouler dans le cadre des conditions nouvelles de sécurité imposées aux arts de la scène. Au programme, trois créations originales et un spectacle en co-diffusion.
Christian Lapointe, Céline Bonnier, Emmanuel Schwartz, Sophie Desmarais, Roland Auzet (France), Sophie Cadieux, Florent Siaud et plusieurs artistes de la relève donneront corps à des œuvres théâtrales, la plupart créées pour la première fois en Amérique du Nord.
Nous débuterons par une œuvre encore inédite de Fabrice Melquiot, The one dollar story, un récit- théâtre, une quête et un voyage à travers l’Amérique, enveloppé par les musiques de Leonard Cohen. Un solo interprété par Sophie Desmarais. Puis, suivra un nouveau texte de Martin Crimp – qu’on ne peut pas contourner tant son point de vue sur le monde interroge et enrichit. Le titre de sa pièce, Quand nous nous serons suffisamment torturés, empreint de causticité et d’humour laisse présager des moments chocs. Enfin, le magnifique lyrisme de Guy Régis Jr dans sa pièce Mourir tendre sera pris d’assaut par trois artistes de la relève qui lui insuffleront une musicalité donnant au spectacle des airs de concert. Par des scansions qui s’apparentent au slam et au spoken word, ils feront entendre toute la beauté de cette impétueuse langue.
La saison se clôturera avec la reprise d’un succès ici à Montréal et à Paris, 4.48 Psychose de Sarah Kane, interprétée par Sophie Cadieux et mise en scène par Florent Siaud.
En début de saison, nous accueillons en résidence la compagnie Danse-Cité qui présentera une création d’Audrey Bergeron en web-diffusion les 11 et 12 septembre. Plus tard au printemps, la metteure en scène Margarita Herrera fera entendre une voix importante de la littérature latino-américaine.
Dans une jauge de 50 personnes, chaque précieux spectateur, chaque spectatrice se fera l’ambassadrice, le témoin de nos gestes, de nos danses, de nos promesses.
La salle intime se verra imposer le silence durant cette saison, sa dimension ne nous permettant pas d’y accueillir artistes et publics.

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