Cette semaine sur Tënk, le philosophe Alain Deneault signe une escale de programmation consacrée à l’économie. À travers une sélection de cinq films, l’escale aborde différentes problématiques mondiales issues des dérives du capitalisme. D’une industrie agroalimentaire survoltée aux méthodes ultramodernes en gestion d’entreprise, la sélection proposée décrypte un monde déréglé.
On retrouve notamment un film culte, qui avait fait grand bruit à sa sortie, La voix de son maître de Gérard Mordillat et Nicolas Philibert, qui donne à entendre le discours patronal avant le tournant néolibéral.
Disponibles du 9 avril au 5 juin 2021 :
●● Les dépossédés de Mathieu Roy, 182 minutes, 2017
La crise alimentaire mondiale, envisagée du point de vue de la paysannerie. Un film qui invite le public à découvrir le destin paysan de divers pays et ses relations systémiques à la crise économique, à l’exode rural et à la diminution des ressources naturelles.
●● Work Hard, Play Hard de Carmen Losmann, 91 minutes, 2011
Mobilité, télétravail, espace ouvert, flexibilité : un film sur les méthodes modernes de management et l’instauration d’un monde du travail total.
●● California Company Town de Lee Anne Schmitt, 76 minutes, 2008
Un regard interrogateur sur le paysage des villes californiennes délaissées par les industries qui les ont créées – jadis villes prospères, aujourd’hui hantées par le déclin de la promesse américaine.
●● Notre pain quotidien de Nikolaus Geyrhalter, 92 minutes, 2005
Pendant deux ans, Nikolaus Geyrhalter a placé sa caméra au cœur des plus grands groupes agricoles européens, ces hauts lieux de la production industrielle alimentaire censés nous apporter notre pain quotidien.
●● La voix de son maître de Gérard Mordillat et Nicolas Philibert, 96 minutes, 1978
Douze patrons de grandes entreprises parlent face à la caméra. Du pouvoir, de la hiérarchie, des syndicats, des grèves, de l’autogestion… Sous le discours patronal apparaît progressivement l’image d’un monde futur dont les bases sont déjà visibles aujourd’hui.