Expérience unique pour Stéphane Lafleur qui s’est livré au jeu du commentaire de son propre film pendant toute la durée de la projection en présence de nombreux étudiants en arts et lettres. « Tu Dors Nicole » qui est présenté dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, permettait au réalisateur de donner de nombreux éclaircissements sur les conditions de production du film et d’agrémenter ses dires avec des anecdotes et des expériences vécues avant, pendant et après le tournage. « J’ai l’impression d’être dans mon salon avec beaucoup de monde », confiait-il, avant d’embarquer les spectateurs dans l’univers de Nicole qui partage son temps, en l’absence de ses parents, avec son amie Véronique, un travail à temps partiel dans une friperie et un frère qui débarque avec son groupe de musiciens dans la maison familiale pour enregistrer son album.

Le film qui est tourné en noir et blanc, mise ainsi sur les effets des éclairages pour apprécier les variantes du niveau du gris qui transparaît sur l’écran. Suivre l’été de Nicole, c’est suivre le récit de cette jeune fille de 22 ans tout en s’intéressant aux détails du tournage de ce long-métrage qui est filmé en 35 mm. Pour Stéphane Lafleur, chaque moment, chaque plan et chaque séquence sont une histoire à part entière. Le choix des acteurs et des artisans du film, le choix des objets et le choix des lieux sont autant d’éléments et d’événements qui peuvent paraître insignifiants, mais qui ont toute leur importance dans la réalisation. Réda Benkoula (L’initiative)

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