Chantale Rouleau clame, maintes fois armée de son graphique, que ce nest «pas nécessairement une question dargent, mais de comment faire les choses.», mais navance aucune piste concrète. Les questions restent sans réponse précise et aucun engagement clair nest pris, particulièrement concernant une indexation annuelle pour lensemble des secteurs incluant la DCD. Le tout semble reporté avec la loi cadre sur laction communautaire
dont la ministre ne se prononce pas sur léchéance, ne garantissant même pas son dépôt avant les prochaines élections. La ministre ne sest pas non plus compromise à ladoption de la méthode de calcul de lindice des coûts du fonctionnement du communautaire (ICFC), ni même de considérer les seuils plancher, mesures qui répondent aux besoins exprimés par les groupes. Les augmentations de financement prévues dans le Plan daction gouvernemental en action communautaire (PAGAC) narrivent même pas à combler le manque prévu par linflation. Comment est-il possible pour la ministre dessayer de nous convaincre daméliorer les conditions de travail des équipes sans améliorer le financement des organismes, sachant déjà que les sommes du PAGAC sont insuffisantes? Il ne sagit pas dun manque de connaissances ou de formation concernant les régimes de retraite et assurances collectives, mais bien de ressources financières.
Le RODCD a plusieurs fois demandé une rencontre à la ministre pour discuter de la précarité des groupes en DCD et dautres sujets dintérêt pour nos membres, mais est toujours en attente de réponse. Ce silence est alarmant compte-tenu que le secteur relève directement de sa responsabilité. Dailleurs, depuis son entrée en fonction, la ministre ne sest jamais prononcée sur limportance de la DCD dans la société. Comme Rouleau nous rappelle quelle est la première responsable du dossier de laction communautaire autonome, nous nous attendons à un suivi de sa part et des actions à court-terme.
À propos du RODCD
Le regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD) rassemble des organismes de base locaux et régionaux, des organismes nationaux et des regroupements régionaux et nationaux du secteur de la défense des droits. Nous représentons près de 350 groupes partout au Québec. Notre mission est de revendiquer une plus grande reconnaissance, une autonomie respectée et un meilleur financement des groupes en défense collective des droits.