Quatre-vingt ans après son ouverture, le cinéma Beaubien génère toujours autant de magie autour de lui. Dans un marché plutôt stable, le cinéma a enregistré, au cours de sa dernière année financière, une augmentation admirable de 23% de ses revenus. Au cours de cette période, il a accueilli pas moins de 250 000 cinéphiles.
« En cette ère de divertissement sur petits écrans, nous sommes fiers d’annoncer que le cinéma Beaubien a connu une hausse d’achalandage pour une troisième année consécutive », affirme Mario Fortin, président-directeur général des cinémas Beaubien et Du Parc.
Avec une augmentation de 23% de ses revenus, le Cinéma Beaubien vient de terminer sa meilleure année financière depuis sa reprise par l’OBNL qui l’opère depuis 2001. Ces résultats extrêmement positifs permettent notamment à l’organisation de compenser pour les résultats moins heureux enregistrés lors de la crise du cinéma québécois de 2013.
Au total, 210 films ont pris l’affiche en 2016-2017, dont 42 films québécois, soit 38% de la programmation. « En plus de la qualité de la programmation, la saine gestion de notre cinéma promet un bel avenir pour les cinéphiles. À cet égard, notre communauté s’agrandit à chaque année, comptant aujourd’hui plus de 22 000 personnes sur nos réseaux sociaux.», commente Mario Fortin.
Tous les films à 8$ le 3 décembre Le 3 décembre 1937, le théâtre Beaubien ouvrait ses portes. Situé à l’angle des rues Poupart (ancien nom de la rue Louis-Hébert) et Beaubien, il prend le nom de la rue où il est situé comme le Duluthoscope ou le célèbre cinéma Saint-Denis à l’époque. Au cœur du quartier populaire de Rosemont, il est construit pour répondre aux besoins d’une population en pleine expansion. Afin de souligner en grande le 80e anniversaire de l’ouverture du cinéma, tous les films présentés au Beaubien seront offerts au prix spécial de 8$ le dimanche 3 décembre.
Un peu d’histoire(s) L’historien Pierre Pageau raconte la création de ce lieu désormais incontournable dans son livre Les salles de cinéma au Québec paru aux éditions GID : « Dans la Presse du 2 décembre 1937, on annonce un spectacle d’ouverture. Le public est admis samedi le 4 décembre. Le Petit Journal parle d’un nouveau cinéma de France-Film et d’une architecture conçue spécialement pour la projection de films parlants. Les films d’ouverture sont Abus de confiance (1937) avec Danielle Darrieux et Prends la route (1936) avec Jacques Pills. Le prix d’entrée est de 20 cents en matinée et de 30 cents en soirée et les jours fériés.»
À propos du Cinéma Beaubien Membre fondateur de l’Association québécoise des cinémas d’art et d’essai, le Cinéma Beaubien est administré par un organisme à but non lucratif qui souscrit aux principes de l’économie sociale. Le Cinéma Beaubien se démarque par la diversité de son offre cinématographique. Il favorise le développement culturel, économique et social en offrant une programmation sur grand écran, comprenant principalement des films en primeurs tirés du répertoire international, sans exclure le cinéma commercial québécois.