En date du 21 avril dernier, Jeff Yates publiait sur le journal Métro « Augmenter le nombre d’étudiants et de diplômes étrangers », où il reprenait les propos de la PDG de Montréal International, Madame Dominique Anglade qui citait devant le cercle canadien de Montréal que la métropole devait attirer et retenir davantage d’étudiants et de travailleurs spécialisés étrangers; un plaidoyer certes noble, mais qui contraste avec la situation économique de nombreux québécois et de néoquébécois qui sont des diplômés universitaires et qui peinent à trouver un emploi dans leur domaine.

Ainsi, si je me réfère à l’article qui fait état du manque de diplômés dans certains secteurs clés, tels que l’aérospatial et l’aéronautique, je me pose la question de savoir pour quelle raison des diplômés québécois dans les sciences techniques se retrouvent à travailler dans des emplois alimentaires, alors que le marché du travail serait en manque de ressources dans ces domaines précis.

Pourtant les chercheurs d’emploi continuent à envoyer des CV à droite et à gauche et les conseillers en emploi s’amusent à vendre leurs salades pour dire qu’il faut faire ceci pour aller chercher tel job ou faire cela pour aller chercher tel autre job.

Cependant, au lieu d’être audacieux et de remplacer la grisaille en beaux jardins fleuris de la diversité, on n’a aucune peine à admettre que les employeurs sont frileux des candidats qui sont « surdiplômés. Pis encore, on cautionne une peur qui prive la société d’épanouissement et de découverte à l’heure où nous vivons un avenir incertain qui est causé par la crise économique et les mesures d’austérité qui sont décidés par le gouvernement.

Nul doute que le travail des organismes de recherche d’emploi est louable dans la mesure où ils sont porteurs d’énergie positive pour celles et ceux qui sont dans une démarche de recherche d’emploi. Néanmoins, il y a un véritable malaise concernant les charlatans qui se chargent de lire des CV  et de recruter.

On aime bien se raconter des histoires et on aime bien y croire dans la belle Province, mais la vérité est ailleurs : les références et les plugs sont souvent les seuls diplômes valables.

L’enjeu n’est plus de donner un salaire de 100K à quelqu’un de compétant, mais de l’octroyer à quelqu’un que l’on connait.

Actuellement, le marché du travail infantilise les chercheurs d’emploi et les chasseurs de têtes sont tellement figés dans leurs grilles de questions qu’il en devient pitoyable aujourd’hui encore de poser, à des candidats à l’embauche, des questions du genre : citez-moi une de vos qualités, citez-moi un de vos défauts…

Il est d’autant plus regrettable de devoir passer par le chemin des écoliers et de végéter dans des emplois précaires, lorsque l’on sait que l’on a tellement à donner pour la société.

Entre-temps on garde les mêmes réflexes et on continue à faire semblant…

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