Cabine/Trace
Guillaume Saindon / 2359
En 1948, une cabine téléphonique est installée dans le désert des Mojaves à l’intention des mineurs de la région. Des décennies plus tard, l’industrie minière délaisse la région, abandonnant derrière elle cette cabine téléphonique comme seule trace de vie humaine dans le paysage désertique. Cabine/Trace est une installation participative qui porte à réfléchir au statut changeant des objets qui construisent notre quotidien et nos mémoires. Présentes partout, mais peu à peu devenues invisibles, les cabines téléphoniques se sont dissoutes dans notre paysage. Quelle est alors la valeur des conversations qu’on y aura eues, des graffitis qu’on y aura écrits ou de l’abri qu’elles nous ont fourni? Et que signifient ces traces infrastructurelles qui nous survivront?
HéTéROTOPIAS – Espèces Inconnues
Sarah Wendt + Pascal Dufaux
Dans HéTéROTOPIAS – Espèces inconnues, les mouvements des danseur.euse.s et de leurs costumes-sculptures se fusionnent en de créatures étranges, à mi-chemin entre l’abstraction et la figuration, dont les surfaces en constante mutation se déploient à l’infini. Hétérotopie, du grec ancien : tópos, (lieu) et de héteros (autre) – le terme a été proposé en 1967 par le philosophe Michel Foucault pour décrire les micro-espaces utopiques qui existent au sein de la société, mais en dehors de ses normes sociales; des mondes dans le monde qui inspirent de nouvelles perceptions et de nouveaux comportements sociaux.
Chambres [premier cycle]
Katia-Marie Germain
Prenant comme point de départ les effets de la couleur sur nos perceptions, Chambres [premier cycle] s’intéresse au rapport à l’intime, à la mémoire et aux habitudes. Sous les couleurs changeantes, les scènes présentées opèrent de lentes métamorphoses vers l’abstrait. Le banal et l’extraordinaire s’y côtoient dans un panorama chorégraphique et visuel. L’intime s’ouvre ainsi sur l’extérieur ; la chambre devient paysage. À la frontière de la danse et des arts visuels, entre la performance et l’installation chorégraphique, Chambres [premier cycle] est la première étape de travail d’un projet qui évolue à travers différentes interprètes.
Têtard tout au plus
Collectif Tôle
Depuis l’apparition des têtards, plus personne ne parle à voix haute : tout le monde émet ses pensées via un système d’ondes et d’images. Face au deuil d’une mère poétesse, l’hospitalisation de son grand-père et un voisin qui l’agace avec sa génératrice, une ex-championne de cyber-sports prend des cours de flamenco pour retrouver corps et parole.
Têtard tout au plus est un projet de poésie immersive qui mélange littérature, musique, théâtre et univers virtuel. Après avoir été un album/audio-book et un jeu vidéo, le projet en est maintenant à sa version scénique.
More-than-Things
Emile Pineault
Une piste ovale en tissu rose, des micros, 2 humains, 15 sculptures molles, des bruits, une lumière douce. Dans cet espace accueillant, vous scrutez des corps-matières qui se côtoient, se plient, se déplient, se lient, s’invaginent et s’entremêlent. Vous êtes témoins d’un nouveau découpage des choses. Des textures qui sont des formes. Des formes qui sont des sons. Des objets qui sont des êtres. Le centre de la scène est votre propre centre. Un centre qui respire. Qui sent. Qui émet une lumière. Une lumière qui touche du bout des doigts. Il faut toucher pour comprendre qu’il vaut mieux sentir plutôt que comprendre.
Le Magasin
Odile Gamache
Le Magasin est un projet d’écriture scénographique qui est né d’une fascination devant la désuétude d’un grand nombre de lieux de commerce qui peinent à s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateur.trice.s face à l’explosion de la vente en ligne. Cette performance muette est le chant du cygne d’une vitrine à bout de souffle qui performe sa plus belle danse devant son dernier client.