Terres en vues est un organisme de diffusion culturelle autochtone qui célèbre son trentième anniversaire cette année. Malgré les progrès effectués depuis de nombreuses années vers une réconciliation entre les nations qui habitent la grande Île de la Tortue, il est clair que du chemin reste à parcourir comme on a pu le constater lors du récent conflit territorial chez les <ici.radio-canada.ca/nouvelle/1643720/wetsuweten-droit-autochtone-titre-ancestral-territoire-traditionnel> Wet’suwet’en avec ses répercussions dans tout le pays. En effet, suite à certaines déclarations intempestives de personnages publics qu’on eut crus plus rassérénés dans leur rôle de porte-parole, il apparaît évident qu’une éducation minimale sur les questions autochtones fait encore défaut dans maintes sphères décisionnelles y compris au niveau du cabinet du premier ministre.
Terres en Vues propose donc à monsieur Legault une trousse éducative de base qui donne des informations essentielles sur les premiers peuples. Les données et les analyses qu’on y trouve permettent de mieux réfléchir sur l’histoire et les enjeux autochtones : il s’agit donc d’un outil de décolonisation dans tous les sens du terme.
Voici ce qui se retrouve dans cette trousse :
– Kanehsatake, 270 ans de résistance, l’excellent film de la cinéaste abénakise Alanis O’Bomsawin.
– Mythes et réalités sur les peuples autochtones, ouvrage rédigé par Pierre Lepage et publié conjointement par l’institut Tshakapesh et la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec.
– Kuei, je te salue, de Natasha Kanapé (poète innue) et Deni Ellis Béchard (écrivain québéco-étatsunien) qui partagent ici leur conversation sur le racisme.
– La crise d’Oka en récits; territoire, cinéma et littérature, livre dans lequel Isabelle St-Amand jette un regard rétrospectif sur la crise de 1990.
Ce matériel peut bien évidemment être partagé avec les membres du conseil des ministres notamment avec madame la ministre Sylvie d’Amours. Par ailleurs, Terres en vues demeure à disposition pour plus d’information sur l’importante production livresque, cinématographique et artistique émanant des cultures et des problématiques autochtones qui est aujourd’hui aisément accessible au Québec. Ce sont autant de réverbères allumés pour que nous puissions marcher de conserve d’un pas assuré vers un avenir réconcilié. Puisse leur lumière jeter quelques éclairantes lueurs dans l’environnement gouvernemental !