Déjà en 2017, conscients et alarmés par les situations vécues par plusieurs résidents en RPA, des acteurs du milieu communautaire se sont regroupés afin de créer le Comité droits des aîné(e)s en résidences privées de l’Agglomération de Longueuil, y compris les Habitations Paul-Pratt. En 2018, ce comité a mis en place un projet de recherche visant à décrire les situations de maltraitance.
« Notre recension des écrits scientifiques à travers le monde a démontré un manque flagrant de données sur la maltraitance alors que nous entendons parler de cas de la part des intervenants et aussi dans les médias. Il est crucial de comprendre les dynamiques complexes qui sous-tendent ces situations et d’agir en conséquence pour garantir un environnement sûr et respectueux pour nos aînés, qui méritent tout notre respect et notre protection. », explique Mélanie Couture.
« La maltraitance envers les aînés dans les résidences privées pour aînés est inacceptable et demande une action immédiate. Nous sommes déterminés à faire entendre la voix des résidents et à œuvrer pour leur sécurité et leur bien-être. Cette étude souligne l’urgence d’agir pour protéger les aînés vivant dans des RPA et garantir leur bien-être et leur sécurité. Le Comité droits des aîné(e)s en résidences privées de l’Agglomération de Longueuil appelle à une action concertée de la part des autorités, des organismes de soutien et de la société dans son ensemble. », ajoute Marco Monzon, du Comité droits des aîné(e)s en résidences privées de l’Agglomération de Longueuil.
Face à ces constatations préoccupantes, l’étude propose plusieurs mesures pour soutenir les résidents et leurs proches, dont le financement adéquat d’autres types d’habitations pour les aînés, principalement dans le contexte de pénurie de logements, notamment les OBNL et les coopératives d’habitations, et l’application des sanctions prévues par la Loi 6.3 contre les établissements fautifs.
Du côté des RPA, on recommande entre autres la création et le soutien des comités de milieux de vie indépendants qui joueraient un rôle dans l’identification des besoins des résidents et le suivi des situations potentielles de maltraitance.