Art Souterrain est heureux de dévoiler la programmation artistique de l’événement Vitrine sur l’Art dédié cette année au thème “Manipulations”. Alors que les vitrines investies lors de la 2e édition sont aujourd’hui toutes occupées par de nouveaux commerces, Vitrine sur l’Art poursuit sa mission de valorisation de la jeune création québécoise et d’embellissement des espaces commerciaux laissés vacants en utilisant de nouveaux espaces. Une dizaine d’artistes montréalais sélectionnés par la commissaire québécoise Pascale Baudet, critique d’art et chargée de projets en design d’exposition, investiront ainsi des vitrines vacantes du centre-ville du 25 juin au 30 septembre 2019.
Parmi eux, Sophie-Ève Adam, jeune céramiste montréalaise, interrogera l’équilibre entre les formes en dévoilant plusieurs textures étonnantes. Son travail, pourtant non-figuratif, est évocateur d’échelles, de pyramides, de plantes ou de fruits. Montserrat Duran Muntadas, artiste verrier d’origine espagnole, récipiendaire du Award for Glass de la Canadian Clay and Glass Gallery de Waterloo en 2017, combinera quant à elle les matériaux et les techniques dans des œuvres quasi animées, empruntant à des formes de vie animales et végétales. L’artiste Julie Bénédicte Lambert, boursière de la SODEC, du Conseil des arts du Canada ainsi que de la Caisse de la culture Desjardins, proposera une réflexion pluridimensionnelle sur le détournement de l’outil traditionnel en manipulant des fils de papier avec dextérité, pour en faire des œuvres d’art délicates et remarquables. Leurs œuvres seront présentées dans les vitrines du 2053-2055 rue Stanley. Au courant de l’été, de nouvelles vitrines seront progressivement habillées et dévoilées.
« Cette année encore, Vitrine sur l’Art propose une manière innovante de démocratiser l’accès à l’art contemporain en exploitant des lieux inoccupés de Montréal. Notre gouvernement est fier de soutenir cette initiative qui met en lumière tout le dynamisme et toute l’originalité de notre métropole culturelle. » affirme Mme Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.
Manipulations
Intelligence artificielle, plateformes numériques, art virtuel, découpe laser contrôlée par ordinateur, impression 3D… L’art peut-il encore être maîtrisé par la main de l’artiste ? Depuis le XVIe siècle, un fossé s’est creusé entre les métiers d’art et l’art. Au XXe siècle, l’artiste est devenu le concepteur de l’œuvre et sa fabrication, souvent, a été remise aux techniciens spécialisés. C’est donc à la fois sur l’axe du matériau et de la fabrication que le thème de la 3e édition se situe. Il implique aussi une grande variété de matériaux – verre, papier, textile, céramique, métal, plexiglas, caoutchouc, miroir, plastique… ainsi que de multiples modes de présentation : installation, sculpture au sol ou au mur, suspensions.
Pascale Beaudet
Docteure en histoire de l’art, Pascale Beaudet est commissaire indépendante et autrice. Ancienne conservatrice au Musée d’art de Joliette et commissaire invitée du 10e festival Art Souterrain, elle a à son actif plus de vingt expositions individuelles et collectives (L’art public à Montréal, Circa, 2007, Biennale internationale du lin de Portneuf, Deschambault-Crondines, 2009, 10e Symposium international d’art in situ, Val-David, 2009), dont plusieurs internationales. En tant qu’auteur, elle a rédigé plus de 150 textes de catalogues et articles sur l’art moderne et contemporain.
À propos de Art Souterrain
Art Souterrain est un organisme à but non lucratif fondé en 2009 qui a pour mandat de rendre l’art contemporain accessible au grand public. Dans une optique de démystification des œuvres et démarches artistiques, l’organisme met en place plusieurs projets annuels qui cherchent à éduquer le regard et à créer du lien entre l’œuvre et son public.
Pour parvenir à ses fins, Art Souterrain s’appuie sur un modèle fort qui consiste à sortir l’art des lieux d’expositions traditionnels pour l’amener à la rencontre des individus. En investissant dans des lieux non conventionnels, l’organisme souhaite surprendre tout un chacun dans son quotidien et ainsi provoquer une interaction d’un nouveau genre.