Quand la maladie s’impose elle devient le maître qui oblige à se soumettre. Camille sait qu’elle va bientôt mourir. Elle organise ses obsèques pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. D’une grande joie de vivre, elle veut que son dernier jour soit accompagné d’une belle musique.
Pour que la vie prenne le dessus :
Antonin a trente-quatre ans. Il est employé des pompes funèbres. Croque-mort, cette profession a fait fuir beaucoup de filles jusqu’au jour où Camille frappe à la porte pour organiser ses funérailles. Il l’aide dans ses démarches et découvre que son attachement est de plus en plus fort. Lui qui pensait être dégoûté de tout a repris confiance en lui.
Replié sur lui-même, Antonin faisait son travail machinalement. Sans aucun être qui fait vibrer son cœur, il voyait défiler dans son magasin des personnes confrontées à la mort. Au fil du temps, son comportement s’est transformé à la vue de Camille. Paradoxalement c’est la personne qui va mourir qui insuffle la passion, le plaisir.
Dans Vivre tout simplement il est question de la joie de vivre et de laisser vivre. Évoquer la vie quand la mort s’annonce relève d’un courage incommensurable. En effet ce qui domine dans le roman c’est l’enthousiasme et l’énergie dont fait preuve Camille. Pleine de vie, elle prend le large avec Antonin dans le Lou de mer. Ce bateau dessine la distance entre la douleur qui résulte de la mort et la douceur de la vie. Cette dernière prend toute la considération quand la maladie se déclare. Le temps est alors compté !
Vivre tout simplement, Julie Léal, Roman, Paris, Ed/Anne Carrière, 2019, p. 173.
Lamia Bereksi Meddahi