Tout chercheur d’emploi dont le curriculum vitae comporte certaines périodes inactives, éprouve la hantise de devoir se justifier devant un recruteur sans avoir l’impression de bafouiller. Comment faire bonne impression alors que son curriculum vitae comporte des «trous» sans laisser croire que vous avez été inactif?
Il n’y a aucun mal à présenter un curriculum vitae qui compte des périodes d’inactivités de 3 mois, 6 mois, voire même 2 ans, à condition toutefois, de démontrer que ces dernières vous ont été bénéfiques en termes de compétences techniques ou humaines. S’il est normal de devoir faire face à certaines périodes de chômage au cours de vie professionnelle (mise à pied, congé parental ou de maladie), ce qui est plutôt inquiétant, c’est de laisser croire que vous n’avez rien fait durant ces périodes d’inactivité pour accroître votre potentiel d’employabilité.
Tout dépend de la situation
Si certaines situations peuvent se justifier aisément comme dans le cas d’un congé parental ou de maladie, d’autres sont plus problématiques et c’est pourquoi vous devez bien vous préparer à répondre aux questions d’un employeur potentiel. C’est le cas par exemple, d’une année sabbatique au cours de laquelle vous avez effectué un séjour à l’étranger. Un voyage n’est aucunement rédhibitoire. Cette expérience vous a permis de découvrir des choses inconnues, de rencontrer des gens de cultures différentes et de vous adapter à des milieux variés. Il s’agit donc, lors d’une entrevue d’embauche, de démontrer comment cette expérience sera utile au poste convoité.
C’est au cours d’une période de chômage où rien n’a été entrepris pour améliorer son employabilité, qu’un employeur potentiel se montrera plus rébarbatif à votre inactivité. Les candidats qui profitent d’une telle période, pour augmenter leur potentiel d’employabilité auront un net avantage sur ceux qui se sont contentés d’attendre un appel pour une entrevue d’embauche. Aussi, certaines situations attireront davantage l’attention et par le fait même, la sympathie du recruteur. C’est le cas de la création d’une entreprise, une initiative qui démontrera que le salarié sait faire preuve de leadership et qu’il aime prendre des responsabilités. En ce qui concerne, la période d’inactivité professionnelle durant laquelle le salarié acquiert de la formation pour enrichir ses compétences ou pour se réorienter sur le plan professionnel, elle démontre un désir de donner le meilleur de soi-même et d’être compétitif tout en augmentant ses opportunités de promotions.
Toute autre expérience de vie apportant un nouveau regard sur votre avenir professionnel comme suivre des cours de langue par correspondance ou en immersion, assister à des ateliers pour vous aider à prendre la parole en public ou à des ateliers de français correctif, de même que la pratique de bénévolat lié au secteur d’emploi, sont vus comme des activités salutaires pour la poursuite de vos objectifs professionnels, pour autant qu’elles aient été exécutées durant votre période d’inactivité. Si vous ne pouvez offrir d’explications liées à vos chances d’avancement professionnel pour expliquer ces trous, mieux vaut être honnête plutôt que truffer son curriculum vitae de mensonges puisque ce type d’informations est assez facile à vérifier. On ne pourra vous reprocher votre honnêteté.
Crédit Photo: Maxime Pigeon