Qui sommes-nous pour juger ? On se pose la question suivante; Jusqu’où une mère peut-elle aller lorsqu’elle doit élever seule son enfant ? Sans aide monétaire extérieure, sans appui moral ? Oui, qui sommes-nous pour juger ?

Au Festival international de cinéma de Vues d’Afrique, lors de la projection du film W.A.K.A, dès les premières minutes nous sommes projetés dans un environnement de détresse. Ce drame est réalisé par Françoise Ellong, une Camerounaise, qui a un sens de l’imagination très développé et qui commence à écrire dès son plus jeune âge des histoires très surprenantes avant de devenir réalisatrice.

W.A.K.A, c’est l’histoire de Mathilde, alias Marilyn jeune femme dans la trentaine, mère célibataire qui doit subvenir aux besoins primaires de son fils. Elle n’a d’autre choix que de se prostituer. Dans l’argot camerounais, une WAKA désigne une prostituée et ce nom dérive du verbe anglais To walk. Elle déambule dans les rues la nuit pour se trouver des clients et prend soin de son fils le jour. Mais le titre W.A.K.A peut aussi être lu sous l’acronyme; Woman Acts for her Kid Adam, ce qui dans une certaine mesure correspond au cas de cette mère qui fait face à plusieurs problèmes tels que les agressions du monde extérieur à son égard. Elle doit faire face aux préjugés de son entourage et doit survivre pour elle et pour son fils…mais à quel prix!

Tout au long du film, nous éprouvons de la compassion et désirons tellement qu’elle puisse s’en sortir. Trouver un travail respectable pour ne plus avoir ce regard dégradant que la société a envers Mathilde. C’est un combat que Mathilde et plusieurs femmes doivent mener.

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