L’Office national du film du Canada se réjouit avec la population québécoise de la réouverture des cinémas et souligne l’événement en lui proposant le long métrage primé Wintopia, de la Montréalaise Mira Burt-Wintonick. Dans ce film qui prendra l’affiche dès le 26 mars, la cinéaste brosse un portrait touchant de son défunt père, le réputé documentariste Peter Wintonick.

Wintopia sera présenté en anglais avec sous-titres français à compter du 26 mars au Cinéma du Musée et à la Cinémathèque québécoise, à Montréal. Sa première en ligne aura lieu deux semaines plus tard, soit le 9 avril, sur le site Cinéma en ligne des Cinémas Beaubien, du Parc et du Musée.

Cette première en salle couronne une prestigieuse tournée des festivals pour Wintopia, qui a notamment remporté le prix Colin-Low du meilleur documentaire canadien au Festival du film documentaire DOXA 2020, à Vancouver. Le long métrage avait amorcé sa tournée en 2019 au Festival international du film documentaire d’Amsterdam (IDFA), puis avait été présenté en 2020 dans le cadre de plusieurs sélections officielles, dont celles du Festival canadien du documentaire international Hot Docs et des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

Le film

La découverte d’une boîte de bandes magnétiques. L’obsession utopique d’une vie. Les efforts d’une fille pour achever le dernier film de son père. Wintopia retrace l’énigmatique parcours du documentariste de renom Peter Wintonick, vers lequel sa fille Mira braque sa caméra tout en essayant de déchiffrer la carte qu’il a laissée derrière lui. Imprégné d’émotion et de fantaisie, le film nous conduit sur la voie d’univers possibles au fil d’une quête de réconciliation, tant entre l’artiste et sa famille qu’entre les rêves et la réalité. Cet émouvant récit sur le deuil, l’amour et l’espoir touchera aussi les personnes qui connaissent peu l’œuvre de Peter Wintonick.

« Lorsque mon père a appris qu’il était malade, la première chose qu’il a dite était qu’il voulait faire un dernier film. Un hommage au travail d’une vie. De temps en temps, sur une période de quinze ans, il partait seul aux quatre coins du monde pour tourner un film sur l’Utopie. Le mot est en soi une séduisante contradiction, désignant à la fois un lieu parfait et un lieu qui n’existe pas, et résoudre cette impossibilité était devenu une obsession pour mon père, qui passait de longs moments loin de chez lui. Bien des pères transmettent à leurs enfants leur dernière volonté, leur demandant par exemple de disperser leurs cendres dans un lieu significatif. Le mien m’a laissé la tâche de conclure son projet de vie, sa quête de l’Utopie », dit Mira Burt-Wintonick.

Bob Moore (EyeSteelFilm) et Annette Clarke (ONF) ont signé la production du film ; Daniel Cross et Mila Aung-Thwin en ont assuré la production exécutive pour EyeSteelFilm.

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