Une table, un gros sac sur celle-ci, un chat qui grimpe sur la table et une dame âgée, c’est l’image qui amorce le film 143 rue du Désert du réalisateur algérien Hassen Ferhani. Le documentaire a été présenté en première nord-américaine en présence du réalisateur dans une salle pleine à la Cinémathèque québécoise, vendredi dernier.

Dans un récit de type ethnographique, la caméra enregistre la vie quotidienne de Malika, propriétaire d’une petite cafétéria en plein milieu du désert algérien, de sa chatte Mimi et de ses deux chiens.

La caméra ne bouge pas. Elle est juste juchée là, à observer les scènes et à entendre les conversations entre Malika et les passants motorisés de cette autoroute. Dans la vie de Malika défilent ainsi toutes sortes de personnages dont les récits offrent petit à petit une idée générale des préoccupations, des tracas et des doutes des gens du pays.

La précarité entoure l’environnement de Malika, mais elle ne semble pas être malheureuse. Femme seule, très croyante, elle revendique sa liberté, et parfois se fait militante féministe dans un monde d’hommes. La majorité des gens qui y passent sont en effet des hommes. Ce qui lui vaut parfois des remarques impertinentes à son endroit, mais elle ne s’en fait pas plus qu’il faut.

Malgré les conditions économiques difficiles et ses petits ennuis de santé, Malika demeure une femme forte et attachante. Dans cette optique, 143 rue du Désert est une ode à la liberté parce que contre cet état de choses, elle tient à rester debout, et ce, même devant les plus puissants qu’elle.

143 rue du Désert | Réal. : Hassen Ferhani | Algérie, France, Qatar, 2019 | V.O. arabe, français, anglais S.T. anglais et français | 100 min

Eduardo Malpica Ramos

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