Lors des multiples salons de l’emploi que j’ai eu l’occasion de faire en tant qu’exposant, j’ai pu rencontrer de nombreux immigrants venus sillonner les différents stands à la recherche d’un travail.
Et quel ne fut pas leur déception que de découvrir que ces salons sont avant tout des vitrines pour faire connaitre les services et non pas des foires de l’emploi.
D’ailleurs, si tenté que certains exposants pouvaient offrir des postes, ils dirigeaient systématiquement ces chercheurs d’emploi vers leurs sites web afin de postuler en ligne.
La vérité tout le monde la connait et l’a vécu par soi-même ou à travers un proche qui est très vite lassé par l’idée de remplir des CV dans des bases de données.
Malaise, malaise me direz-vous, quand tout le monde sait que la recherche d’emploi se joue à travers le réseautage, même si au départ, beaucoup d’immigrants et de migrants ne disposent pas de ce fameux réseau.
Parfois, beaucoup végètent dans des emplois de moindre qualification. Pire encore, là où les possibilités sont immenses dans certains secteurs, il arrive souvent que le chemin des écoliers soit le passage obligé pour obtenir une reconnaissance, une promotion ou simplement avoir la chance de démontrer ses compétences.
Ce discours fait-il mal aux oreilles? La réponse est oui.
Faut-il toujours le ressasser? La réponse est encore oui.
Car c’est par la prise de conscience qui permettra de mettre fin à toutes les formes de discrimination systémique à l’emploi.