Camino a la paz est un road-movie comme on les aime. Il y a de l’intrigue, de l’action et de la bonne musique. Il y a aussi un jeu de mots dans le titre. Le chemin nous amène effectivement à la capitale andine de la Bolivie, La Paz, mais aussi à la paix, celle que l’on doit trouver en nous, celle que l’on trouve quand on va à la rencontre de l’Autre qui est aussi une manière de se retrouver avec soi-même.
Sebastian (Rodrigo De La Serna) s’improvise chauffeur de taxi à Buenos Aires. Ses besoins économiques sont tout aussi grands tout que son incertitude face à l’avenir. Dans ses allées et venues, il rencontre Jalil (Ernesto Suarez), un vieil homme, argentin de Mendoza et de confession musulmane. Jalil prend le taxi avec Sebastian deux fois plutôt qu’une, jusqu’à temps qu’il lui fasse une proposition. Jalil doit aller à La Mecque avec son frère Nazim qu’il doit retrouver à La Paz. Il veut faire le trajet avec Sebastian.
Ce dernier doute, refuse et finalement accepte. Le long voyage commence. Le réalisateur Francisco Varone nous amène, avec son premier long-métrage, dans une quête que tôt ou tard nous devons tous réaliser. Nous n’aurons toutefois pas tous la chance de rencontrer Jalil, cet homme croyant, appartenant à une autre culture et surtout patient dans sa démarche de réconforter l’Autre qui se cherche sans cesse.
Dans ces temps politiques mouvementés que nous vivons actuellement, Camino a La Paz est une invitation à l’ouverture et à la rencontre de l’Autre qui n’est pas, dans les faits, si différent de soi si on saisit la chance de le connaître.
Le film Camino a La Paz s’est distingué cette année en remportant le prix du public au 8e Festival du Cinéma latino-américain de Montréal (FCLM).
Camino a La Paz / Road To La Paz de Francisco Varone ; fiction ; Argentine ; Année : 2016 ; Version originale en espagnol avec sous-titres en anglais ; Durée : 94 min.