Fidèle à sa vocation de partager la culture et le cinéma africain et caribéen à un public sans cesse plus large et fier de sa mission de faire dialoguer les cultures africaine et québécoise, Vues d’Afrique organise, cette année encore, des activités dédiées aux jeunes du primaire et du secondaire. Organisées sous l’égide de l’UNESCO, ces matinées ciné-jeunesse permettront à environ 1 500 élèves de la région montréalaise de participer à des réflexions autour de thèmes touchant la jeunesse en général mais aussi en lien avec les problématiques et défis auxquels l’Afrique fait face. Outre les projections, les activités comporteront également des ateliers de discussion et des collations (offertes par IGA Louise Ménard).
Toutes les réflexions commenceront en légèreté avec le court métrage d’animation malgache de Hery Andriantsitohaina, Rantsana Iray (Sur la branche) qui ouvre le volet projection.
Le mardi 18 avril, le jeune public sera invité à discuter autour du thème « droits et devoirs des enfants » à l’aide de courts métrages dont Debout Kinshasa, une fiction mettant en scène un jeune de 10 ans, Samuel, interdit d’accès d’une école parce qu’il ne possède pas de souliers vernis. Pour l’occasion, le réalisateur sera présent et participera à la discussion.
Ils auront également l’occasion de discuter de l’accès à l’éducation dans son sens le plus large à travers le documentaire L’espoir du lampadaire de Seidou Samba Touré. Dans Aya wal Bahr (Aya va à la mer), une jeune fille forcée de travailler comme domestique s’évade du conclave où elle est confinée en rêvant, alors que dans Marabout, un détective dakarois à la recherche de la bande de jeunes qui lui a volé son cellulaire finit par en apprendre sur eux. Dans Yaadikoone, un jeune garçon de 9 ans qui brise accidentellement le toit de sa maison avant la saison des pluies en jouant au ballon, décide de la réparer, mais dans sa quête, il en apprend sur un autre Yaadikoone, un véritable Robin des Bois sénégalais.
Le mercredi 19 avril, le conte et la littérature seront à l’honneur. Entre une histoire articulée autour d’une coutume du sud malgache avec Selamanana et Ishaba, l’histoire d’un jeune garçon qui fabrique des avions en papier, la créativité naturelle de la jeunesse est mise en valeur. Dans Iâhmès et la grande dévoreuse, un jeune de dix ans qui refuse de mourir rejette le jugement des dieux.
Le lendemain, c’est autour de la question du «vivre ensemble» que se réuniront les plus jeunes. Avec A Place for Myself, la discrimination basée sur la couleur de peau est abordée à travers l’histoire d’une jeune albinos de cinq ans qui décide, avec sa mère, de refuser la stigmatisation dont elle est victime. Niofar, qui signifie en wolof «être ensemble», se veut quant à lui un court poème visuel sur la rencontre entre deux univers, celui d’une jeune française partie à la découverte du Sénégal et de ses habitants qui l’accueillent. Mohamed, le prénom aborde également le thème de la stigmatisation autour du prénom le plus répandu à travers le monde, mais malheureusement stigmatisé en Occident. Parce que le «vivre ensemble» s’applique tout particulièrement à Montréal, les élèves seront amenés à dialoguer autour de ce thème dans une optique propre à leur ville avec Umojha, symbole d’une vie qui retrace l’histoire de l’un des initiateurs des Tamtams du Mont-Royal avec qui ils pourront discuter.
Le 21 avril, à la veille de la Journée mondiale de la Terre, le développement durable est au coeur du programme avec deux films. Voeux et souvenirs: la route du riz au Sénégal initie une réflexion sur l’autosuffisance alimentaire qui se poursuivra sans nul doute avec le réalisateur, Lloyd Pasqualetti, qui sera présent pour l’occasion. Avec L’étranger et l’enfant peul, le jeune public appréciera les efforts fournis par Vincent Hanrion et un jeune sénégalais embarqués dans l’aventure du Cinécyclo Tour, un projet de cinéma mobile alimenté électriquement à l’aide de pédales qui permet le rapprochement et la réflexion partout où il est mis à l’oeuvre.
« Comme les initiateurs du Cinécyclo Tour, nous croyons à Vues d’Afrique que le cinéma peut être à la fois rassembleur et un outil unique de réflexion. Permettre à des jeunes de s’éveiller à la fois à la culture, au cinéma, à l’Afrique et en même temps les inciter à se questionner, à s’ouvrir sur le monde. Il ne fait aucun doute que les jeunes d’ici et de là-bas seront un jour amenés à se côtoyer » précise Gisèle Kayembe, directrice de la programmation à Vues d’Afrique.
Programmation complète: