Alberto Almonte (Vicente Santos) est le personnage principal de ce récit. Habillé en pasteur évangélique, il part vers son village natal afin d’assister aux funérailles de son père qui a été brutalement assassiné à cause d’une dette. Néanmoins, les funérailles ne se réaliseront pas de sitôt. Avant, il faut régler quelques problèmes.

Cocote, du réalisateur dominicain Nelson Carlo de los Santos Arias, est un film chaotique qui prend des allures d’étude ethnographique en direct. Le spectateur ne sait plus par moments où donner de la tête. Assistant aux scènes en tant qu’observateur participant, les cris des monologues fusent et sont déconcertants. Les sons des instruments, quoique mélodieux, s’effacent derrière les pleurs des rituels funéraires. Un rituel funéraire qui semble interminable. Et cela l’est, car le deuil après une mort atroce prend du temps. Le crime ne doit pas rester impuni, il faut que justice soit faite. Ou encore que la vengeance se concrétise.

De cette manière, De los Santos transforme l’ethnographie d’un rituel en ethnographie d’un pays, la République Dominicaine, où l’impunité règne au bénéfice des puissants. C’est là où l’expression « chaos créateur » prend tout son sens. En effet, le jeune réalisateur dominicain réussit avec force son pari d’un film tout aussi cacophonique que révélateur de l’état d’une société.

Cocote | Version originale espagnole | Sous-titré en anglais | Réalisé par Nelson Carlo De Los Santos Arias | Compétition Internationale | Drame | Argentine, Allemagne, République Dominicaine | 72 Minutes | 2017

Eduardo Malpica Ramos

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