Le Bureau Politique de Talaie El Hourriyet a tenu sa réunion mensuelle ordinaire, le Mercredi, 27 février 2019, au siège du Parti, sous la présidence de Monsieur Ali Benflis, Président du Parti.
Au cours de cette réunion, le Bureau politique a procédé à l’examen de la situation politique, économique et sociale du pays.

A l’entame de la réunion, le Bureau politique a exprimé son indignation pour le refus opposé par la Wilaya d’Alger au Parti Talaie El Hourriyet pour la tenue de la 7e Session du Comité Central prévue pour le Jeudi 28 février courant à Zeralda. Talaie El Hourriyet qui a été empêché de tenir la réunion du Comité Central alors que des membres résidents à l’étranger et dans le Grand sud étaient déjà à Alger, rend responsable le Ministre de l’Intérieur et des collectivités Locales pour le préjudice causé à un parti politique agréé. Il considère que le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales s’est départi de sa qualité de Ministre de la République qui lui impose la neutralité pour se mettre au service d’un candidat et des seuls partis politiques de l’alliance présidentielle .

Le Bureau Politique s’est penché , par la suite, sur l’évolution des événements qui marquent l’actualité politique, à savoir, les marches de protestation populaires contre le régime politique en place et plus particulièrement, contre le 5e mandat, qui se déroulent aux quatre coins du pays, et dans plusieurs capitales à travers le monde, pratiquement depuis deux semaines particulièrement, celles qui ont eu lieu le vendredi 22 février et le Dimanche 24 février courant.

Il a salué ces marches, éminemment politiques, comme en témoignent les slogans scandés dans les stades et par les manifestants, et le degré élevé de discipline, de civisme, de maturité, et de conscience politique des citoyens qui ne marchent pas pour dénoncer des pénuries alimentaires, des coupures d’eau ou d’électricité, ou pour protester contre le coût de la vie, mais bien pour dire leur ras-le-bol d’un pouvoir autoritaire illégitime qui les a longtemps méprisés.

Les Algériennes et les Algériens sortent par milliers pour exprimer, haut et fort, leur opposition au coup de force que le pouvoir politique en place se préparait à opérer en détournant, une fois de plus, la volonté populaire, le 18 Avril prochain.

Talaie El Hourriyet soutient, sans réserve, le droit constitutionnel des citoyens à manifester publiquement et pacifiquement leur opposition à une décision qu’ils ont ressentie comme une humiliation et une provocation, et dénonce ceux qui sont derrière cette décision irresponsable, plaçant leurs intérêts et privilèges au-dessus de l’intérêt supérieur de la Nation, qui n’ont eu de respect ni pour la personne du Président malade lui-même, ni pour la Constitution et les lois de la République qu’ils ont eux-mêmes édictées, ni pour leur pays qu’ils savent plongé dans une crise sans précédent. Le Bureau politique appelle les militants du Parti, qui ont été nombreux à prendre part aux manifestations populaires à rester mobilisés, et à observer le même niveau de civisme qui a caractérisé les manifestations pacifiques, à ce jour.

Le Bureau politique salue l’attachement de nos compatriotes résidents à l’étranger à leur pays, sortis en masse dans plusieurs capitales du monde pour exprimer leur opposition au régime politique en place et leur rejet du 5e mandat, administrant un désaveu cinglant aux tenants du pouvoir qui ont osé douter de leur patriotisme à travers certaines amendements apportés à la Constitution en 2016 .

Les marcheurs qui manifestent à Alger ont, par ailleurs, vidé l’argumentaire auquel le pouvoir politique en place a recours pour empêcher les citoyens de manifester dans la capitale en administrant la preuve que l’on pouvait organiser des marches à Alger sans risque pour l’ordre public et sans qu’une tendance politique particulière puisse récupérer et orienter les mouvements de protestation.

Le Bureau Politique s’est élevé contre le recours à la force contre les marches qui ont eu lieu à Alger, le 24 février et les arrestations de manifestants pacifiques pour le seul fait qu’ils manifestent contre le coup de force de l’annonce du cinquième mandat.

Il a salué le rassemblement des avocats et celui des étudiants sortis en masse pour dénoncer le 5e mandat , et l’attitude courageuse des journalistes de la Radio nationale qui ont dénoncé le black-out décidé par leur hiérarchie des manifestations populaires du 22 février et le traitement dérogatoire accordé au candidat-Président . Les revendications des journalistes de la radio nationale et de l’Entv sont porteuses d’un espoir de changement dans les médias publics.

Le Bureau politique qui a noté les menaces proférées par des responsables politiques de premier plan contre les mouvements de contestation met en garde contre la tentation de réprimer les manifestations prévues pour les prochains jours à travers tout le pays.
Le Bureau politique considère que les manifestations populaires sont l’expression d’une crise politique qui ne peut être réglée que par des moyens politiques et non par le recours à la force.

Il rejette, une fois de plus, toutes les allégations portées par des responsables politiques et leaders des partis de l’Alliance présidentielle et leurs clientèles contre l’opposition, accusée de vouloir déstabiliser le pays. Il a rappelé que c’est l’attitude arrogante, provocatrice, et méprisante du pouvoir politique en place à l’égard du citoyen et son obstination à défendre la survie d’un régime finissant qui constituent la véritable menace de déstabilisation du Pays.

Ceux qui investissent la rue n’ont besoin ni de mots d’ordre de l’opposition, ni d’injonctions d’officines étrangères pour exprimer leur rejet de la politique du fait accompli.

Le Bureau Politique, considère que le pouvoir politique en place se doit de saisir toute la signification du message populaire du 22 février, de retirer la candidature du Président malade et de mettre en place un mécanisme de changement pacifique en formant un gouvernement de personnalités indépendantes, dont la mission sera de prendre les mesures nécessaires pour établir une gouvernance efficiente et créer les conditions pour l’organisation d’élections permettant au peuple souverain de choisir librement ses représentants. Il est évident pour le Bureau Politique que ladite Haute Instance Indépendante de Surveillance des Elections, qui a montré son inefficacité et son incapacité à éviter la fraude lors des derniers scrutins, est totalement disqualifiée.

S’enfermer dans l’obstination à ne voir dans ce formidable mouvement populaire qu’un complot visant la stabilité du pays, en misant sur l’épuisement de la contestation et les capacités de la machine du pouvoir à récupérer le mouvement, ou céder à la tentation de la confrontation, serait une attitude irresponsable de la part du pouvoir politique en place. Continuer à brandir l’épouvantail du chaos en cas de contestation du statu quo et à ignorer l’aspiration populaire profonde au changement ne fera que pousser au pourrissement de la situation dont le pouvoir politique en place portera l’entière responsabilité.

Le Bureau politique considère, également, que l’opposition, elle-même, est interpelée pour tirer les leçons des marches populaires et agir en symbiose avec les aspirations exprimées par le citoyen.

Le Bureau Politique a, par ailleurs, réaffirmé la disponibilité permanente du Parti Talaie El Hourriyet et de son président pour toute initiative de l’opposition visant l’action commune de l’opposition pour accompagner le mouvement de contestation populaire non seulement pour répondre au coup de force qui vise à détourner, une fois de plus, la volonté populaire, mais également pour coordonner l’action politique pour faire face aux défis politiques qui se posent à l’opposition dans sa diversité.

Le Bureau Politique rappelle que l’opposition que le pouvoir politique en place s’évertue à discréditer n’est en rien responsable dans la crise dans laquelle est plongé le pays, ni dans la gouvernance chaotique du pouvoir politique en place, ni dans la corruption, la prédation et la dilapidation des deniers publiques, ni dans le clientélisme, le népotisme, le favoritisme, le clanisme, érigés en forme de gouvernance, qui ont fait perdre l’espoir à nos jeunes et les incitent à tenter l’aventure périlleuse de la harga.

Le Comité Central du Parti ayant été empêché de se réunir suite au refus d’autorisation de la Wilaya d’Alger, le Président du Parti a engagé des consultations avec des membres de cette instance. Le Bureau politique se réunira en session extraordinaire, le 3 mars prochain, pour prendre une décision sur la position du Parti vis-à vis de l’élection présidentielle, sur la base des résultats de ces consultations.

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