Il y’a quelques semaines a eu lieu la très attendue Assemblée Générale de la Coopérative de Solidarité des Tunisiens au Québec (CSTQ). Cette initiative, intervient en tant qu’articulation impérative au sein d’une communauté Tunisienne qui ne cesse de grandir dans une société Québécoise et Canadienne où il devient vital de s’organiser, de se soutenir et d’accompagner toutes les synergies et le potentiel en mouvement. Cette Coopérative s’est fixé pour but : d’encourager et de favoriser le phalanstère Tunisien émigrant au Québec, d’appuyer aux porteurs de projets Tunisiens ici même, d’aider à l’intégration et l’engagement social/économique envers les Tunisiens expatriés au Québec, la promotion du Canada en Tunisie et inversement ainsi que le développement de l’entreprenariat, du réseautage, de la formation et de l’information sur la création d’entreprises. À cet effet, le co-président de la Coopérative Monsieur Mohamed Mezghanni a bien voulu répondre à quelques questions pour en dire plus sur l’organisme :
L’Initiative : Pour quelle raison avez-vous décidé de créer cette coopérative ?
Mohamed Mezghanni : Eh bien pour commencer, cette coopérative est un projet que nous avons pensé, cogité et rêvé depuis un certain bout de temps, l’idée est toute simple mais fort bonne aussi puisqu’il s’agit de créer, ensuite de fédérer les synergies en faveur de la communauté Tunisienne au Québec afin de tirer le meilleur possible au sein du contingent évoluant en Amérique du Nord.
Dans une communauté qui n’a jamais réussi à créer l’union sacrée autour d’elle, qui est en état d’apesanteur constant et qui souffre terriblement du manque de coordination et de repères vectoriels, cette coopérative semble s’imposer comme étant la réponse toute désignée à tous les maux problématiques ?
Oui, tout-à-fait. D’ailleurs cette initiative s’articulera autour d’un projet commun à tous les Tunisiens et se traduira via deux volets majeurs : l’un social et l’autre économique. La finalité demeure de maximiser le vecteur économique et de mettre en évidence certaines ressources humaines pour atteindre un objectif commun, celui d’impacter favorablement un grand nombre de Tunisiens résidants ici depuis des années mais qui demeurent toutefois en pleine déroute, par la mise en place d’un Lobby positif, qui sera la main salutaire tendue pour aplatir les difficultés conventionnelles que l’on rencontre généralement dans les pays hôtes.
Plus concrètement, quel sera le Modus Opérandi de cette coopérative ?
C’est simple et limpide. Plutôt que de faire cavalier seul pour nos commerçants et prestataires de services, nous allons essayer dans un premier temps de fusionner en un seul corps et de rediriger la masse consommatrice vers des références et des Labels Tunisiens. Ensuite, une fois cette dynamique mise en place, nous allons mettre l’accent sur le raffermissement des liens sociaux intra-communautaires pour développer le sentiment d’appartenance et de convivialité nécessaires à toute approche collective et sociétale. Une fois le train mis sur les rails, on attaquera la dernière phase, qui consiste en la conception, la création et la subvention de projets indépendants pour les personnes désireuses de se lancer dans l’entreprenariat. Nous financerons certes, mais nous serons là aussi pour aplatir les difficultés pécuniaires, principal talon d’Achille des nouveaux investisseurs. Nous encadrerons, et accompagnerons dans les premiers pas et assurerons la connexion avec les principales veines administratives et les institutions bancaires qui sont primordiales pour ce genre d’initiatives.
Mais un tel projet demande un bon échafaudage et des ressources humaines valables et diversifiées ?
Vous n’avez absolument pas tort sur ce point, puisque nous avons monté sur pied une équipe polyvalente qui se compose : des gens du droit, du monde des finances, des gestionnaires, des conseillers en placement, des comptables agréés, des femmes d’affaires et bien d’autres profils brillants et volontaires entièrement qui sont voués à notre cause et tout à fait conquis par notre projet. Tout ce beau monde est passé au vote lors de l’assemblée élective pour choisir le Comité d’Administration qui se constitue de sept personnes. Ce même comité sera lui-même appelé à travailler avec des sous commissions afin d’optimiser les prises de décisions afin d’instaurer le maximum d’objectivité dans notre façon de faire.
