La pandémie mondiale de COVID-19 qui fait rage en ce moment est gérée différemment à travers le monde et certains pays s’en sortent mieux que d’autres. En voici quelques exemples pour essayer de mieux comprendre.
Depuis le début de l’année 2020 le monde a dû faire face à la première pandémie depuis plus d’un siècle. Dans la gestion de la pandémie, les pays ont adopté principalement deux approches pour combattre le virus : celle de l’éradication du virus ou celle de la mitigation de la transmission du virus et empêcher sa propagation juste assez et maintenir les soins de santé.
L’éradication :
Des pays tels que la Corée du Sud, le Vietnam, Taïwan, le Japon et la Nouvelle-Zélande ont misé sur l’éradication du virus en prenant des mesures sévères lors de la première vague afin d’empêcher sa propagation. Les moyens employés sont entre autres : la fermeture des frontières, des confinements sévères et rapides dans les cas où le virus est entré sur le territoire et un dépistage massif souvent avec l’aide de logiciels de traçage des personnes infectées et des enquêtes épidémiologiques ayants pour résultats aucun confinement ou des confinements relativement courts et un retour à la « normale » relativement rapide. Les pays qui ont opté pour cette approche réagissent rapidement et avec force lorsqu’il y a de nouvelles éclosions afin de ne pas anéantir le travail accompli au préalable.
Mitigation de la propagation :
D’autre pays tel que le Canada, les États-Unis et les pays Européens ont quant à eux opté pour une approche différente en imposant des mesures moins sévères de confinement qui sont ajustées au fur et à mesure de la propagation des cas en ayant pour but principal le maintien des services de santé, ce qui a pour effet de confiner et de déconfiner à répétition. Selon le Docteur Andrew Morris, Professeur à la Division des Maladies Infectieuses de l’Université de Toronto : « chaque confinement est un aveu d’échec des mesures en place dans la lutte de la COVID-19. Pour les pays qui ont opté pour cette approche, il est maintenant trop tard pour faire machine arrière, le virus est trop présent dans la population pour espérer l’éradication sans avoir recours à des moyens tel que la vaccination».
Le cas de la Suède :
La Suède a pris une approche différente des autres pays et a été souvent citée en exemple comme une réussite au début de la pandémie. Ils ont misé sur les mesures volontaires au lieu d’imposer des mesures législatives pour lutter contre le virus, mais tout a changé et en novembre 2020 lorsque la flambée des cas est devenue incontrôlable. Le Roi de la Suède Charles XVI Gustave a avoué que son pays avait échoué dans la lutte contre le virus.
Cette pandémie mondiale est une gigantesque expérience sociale et espérons que nous en tirions des leçons pour le futur.
Patrice Lavoie