La nature est d’abord le plus grand gagnant, de cette crise du Covid-19. Tous concourent pour donner un répit à la nature, pour se regénérer sans être agressée et ni perturbée. L’homme est forcé au confinement, les usines sont en pause, les machines et moteurs sont à l’arrêt, le milieu naturel est libéré, et parvient à mieux respirer.

L’humain, paradoxalement que cela paraît, est aussi gagnant de cette crise. L’Homme, refoulé à sa réalité d’humain, confronté à sa vulnérabilité, secoué par la crise, est interpellé dans tous les sens.

Même, si à première vue, il est menacé dans sa vie et son économie, il ne manque pas de gagner en expériences, qui, si mises à exploit, lui reviendraient avec beaucoup de bien.

En pareille situation, il repense son existence, ses modes de vie et d’habiter et de consommation, ses rapports et modes de socialisation, et ses rapports avec les autres êtres.

L’Homme, quel que soit son statut, est forcé de goûter à la vulnérabilité humaine. Forcé à vivre un peu la peur, le stress, le calvaire, que vivent en permanence, enfants, femmes et hommes, en guerre, forcés à l’exil, et en mode de survie, etc. Aurait-il la sagesse de repenser en pareil contexte, ses actes et les réviser ? Ça serait là, un grand gain pour l’humanité.

Refoulé à son intérieur, l’Homme est forcé de revivre autrement son humanité, de renouer avec sa vie de famille, avec ses rôles, de chef de famille, d’éducateur, de partie d’une petite société. Il est forcé, de renouer avec la proximité familiale, avec la chaleur familiale et, avec la joie de vie en famille, de réinventer le goût de vie familiale, de jouer en famille, de faire en famille, de se soutenir en famille, de découvrir et d’innover en famille.

La société, en pareil contexte, teste sa générosité et son altruisme et sa solidarité.

En pareil contexte, l’Homme met à l’épreuve sa capacité de gouverner en crise et de gérer la crise.

La famille est forcée de reprendre ses rôles, longtemps délégués, et récupérée sa force.

L’Humain met à l’épreuve son génie, son savoir et fait avancer sa technologie pour combattre le virus.

Le plus grand gain est que l’Homme retienne la leçon, pour repartir du bon pied.

Le grand gain, lorsque l’Homme réinvente l’hygiène et renoue avec les bonnes pratiques d’hygiène. Encore là, faudrait-il que l’Homme prenne conscience des choses, et cesse de causer du mal à son semblable et à son milieu, et cesse les guerres et tous les actes destructeurs. Faudrait-il qu’il parvienne à progresser sans causer de préjudice, à l’Homme et à la nature.

La socialisation, dans ses formes connues, perd de son rythme, mais ne peut disparaître, car l’homme, animal social, ne peut vivre sans société. Il est par contre appelé à composer différemment pour concilier exigence de distanciation et besoin de socialisation.

Dans ce contexte de crise, l’Homme va vivre cette expérience et amorcer le processus d’adaptation avec de beaucoup de pression, de stress et d’inconfort, qu’il saura vite dépasser, en usant de son génie, de son altruisme, et surtout de son intelligence émotionnelle.

Dr Brahim Benyoucef

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