Daby Touré a fait une halte vendredi soir à Montréal à l’occasion de la sortie de son tout dernier album « Amonafi » qui mélange les rythmes d’Afrique et les sons rythmés du groove. Accompagné d’Antoine Katz à la basse et de Zach Mullings à la batterie, Daby a fait raisonner la scène sur le son de sa guitare en reprenant plusieurs titres de ses anciens albums et du nouveau : Hassina, Iriz, Kiba, Amonafy, Debho, Ndema, Oma…

Ovationné par les fans qui lui ont demandé de reprendre le titre Hammadi, Daby a offert une prestation artistique riche et inspirante avec un nouvel album haut en couleur où se mêlent sensibilité et messages de paix.

En effet, après plusieurs années d’absence de la métropole, l’artiste qui a mis le feu au théâtre Fairmount en a profité pour répondre à quelques questions :

L’initiative : Pouvez-vous nous parler de votre dernier album « Amonafi »?

Daby Touré : « C’est un album qui récapitule un peu toutes ces années où j’ai été absent et l’album répond à cette absence-là…mais c’est aussi un album qui parle beaucoup de l’actualité parce qu’il se passe beaucoup de choses dans le monde. Il y a trois ans de cela, lorsque je me suis mis à écrire l’album, j’ai rencontré des SDF et des gens qui débarquaient en France et je me disais qu’est ce qui se passe…je voulais comprendre ce qui se passait…j’ai écrit quelque chansons sur le sujet sans savoir que cela allait devenir l’actualité : celle des réfugiés !».

Que veut dire « Amonafi »?

L’une des chansons de l’album a pour titre « Amonafy » qui veut dire il était une fois et elle retrace l’histoire de l’homme depuis le début…je raconte l’histoire du premier homme qui a quitté l’Afrique. Je ne peux m’empêcher de parler de cela, car au moment où l’on parle de nationalité et au moment où certains frontières se ferment et qu’on pense que c’est comme cela qu’il faut faire, j’ai envie de leur dire que si le monde est comme il est aujourd’hui et qu’il ressemble à ce qu’il est, c’est parce qu’il y a eu des gens qui se sont partis d’Afrique et qui ont peuplés le reste du monde…l’album retrace un peu cette histoire à travers des chansons d’amour, de joie ou de tristesse…mais aussi à travers une histoire personnelle que j’avais envie de chanter, parce que les réfugiés me concernent beaucoup et parce que je me sens quelque part comme une sorte de réfugié, puisque je bouge tout le temps et j’ai besoin d’aller quelque part et vers des horizons nouveaux pour rencontrer des gens.

Pour quelle raison avez-vous choisi de vous produire pour une seule soirée à Montréal ?

J’ai planifié cette date pour la sortie de l’album, cependant j’envisage de participer aux festivals l’été prochain dans la Province. Je garde d’ailleurs des souvenirs qui sont forts lors de mes précédentes tournées aux Iles de la Madeleine ou encore à Rimouski. 

Comment se passe votre retour à Montréal?

Je suis très content de retourner à Montréal, parce l’accueil de la part du public est extraordinaire…c’est une ville qui m’attire beaucoup et qui n’a pas arrêté de me faire des charmes depuis quelques années…cette fois-ci j’ai bien l’intention d’y répondre (sourire) et d’une certaine manière j’ai envie de passer du temps ici pour travailler.

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