Originaire de Montréal, Denis Monette est un romancier réputé et très aimé auprès des lecteurs Québécois. Il est le maître incontesté des best-sellers et il a déjà vendu plus d’un million de livres. L’auteur a débuté en tant que nouvelliste dans les magazines Elle et Lui ainsi que dans Le Lundi. Il nous a conquis avec son premier roman « Adèle et Amélie » et il a publié une partie de son enfance dans « Les parapluies du Diable » en 1993. Depuis plusieurs années il sait nous charmer en créant des personnages qui nous font rêver et qui savent nous émouvoir dans notre quotidien. Son dernier roman « La Veuve du boulanger » qui vient d’être publié est déjà en réimpression et se classe selon le journal Le Devoir dans le palmarès Gaspard en première et deuxième position. À l’occasion du lancement de son nouveau roman, Denis Monette a accepté de répondre à nos questions :

L’initiative : Lorsque vous débutez l’écriture d’un roman, savez-vous à l’avance le déroulement de l’histoire? Denis Monette : Au départ, je trace le générique des personnages puis, le commencement et la fin, je l’ai bien en tête. Pour ce qui est des 500 pages à écrire, c’est l’imagination qui fait le travail même si j’ai une bonne idée du scénario d’après mon synopsis. Un roman volumineux comme « Le Veuve du boulanger » me demande environ dix-huit mois intenses.

Vos personnages sont-ils fictifs ou réels? Tous mes personnages sont fictifs et toute ressemblance avec qui que ce soit n’est que pure coïncidence.

Vos acteurs sont attachants malgré leurs défauts. D’où puisez-vous cette sensibilité que vous avez envers vos personnages? Il est vrai que des personnages peuvent devenir attachants malgré leurs failles. Il y a toujours le revers de la médaille et c’est sans doute ce que le lecteur cherche dans mes personnages. Que ce soit, Pauline Pinchaud, Victoire Desmeules, le docteur Des Oeillets ou Ludger Vallin, ils ont tous de la clémence des lecteurs au cours des pages. J’ai sans doute ce don de faire haïr pour ensuite aimer ou, du moins tolérer certains héros de mes romans.

Comment réagissez-vous aux commentaires du public? Et devant celle des critiques? Les commentaires du public sont, à mes yeux, les seuls valables. Les lecteurs ont le droit d’aimer ou de ne pas aimer une œuvre, parce qu’ils l’ont acheté et qu’elle leur appartient autant qu’à l’auteur. Pour ce qui est des critiques, je les accepte quand elles sont constructives et exprimées avec respect. Pour certaines autres, je dirais tout simplement…que le succès dérange.

Quelle est votre plus grande satisfaction actuellement dans votre vie de romancier? Celle d’apporter une belle évasion du quotidien à chaque lecteur et lectrice, en plus de leur procurer une saine détente. Et, à mon âge avancé, il est plus agréable d’offrir que de recevoir. Quoique les courriels que je reçois sont des moments de bonheur pour moi. Je les lis tous et je réponds à chacun d’eux. Car, sans les lecteurs, il n’y aurait pas d’auteurs, qu’on se le dise.

Propos recueillis par Carole Dumont Denis Monette sera présent à la 37ème édition du Salon du Livre de Montréal qui aura lieu du 19 au 24 Novembre 2014.

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