Réalisé par Hind Meddeb, Electro Chaabi s’engouffre dans les bidonvilles du Caire à la rencontre de plusieurs rappeurs qui animent les soirées et les galas des quartiers pauvres. Ce film-documentaire illustre ainsi les difficultés de la jeunesse égyptienne dans un contexte de transformation politique et social. De Salam City, à Amerya, à Matareya, nous suivons Sadat, Islam Chipsy, DJ Wiza, Qaram, DJ Figo, Oka et Ortega pour découvrir leur univers musical et leur quotidien. Ces artisans des Mahrajanat s’inspirent de la musique électronique, du Ragga Ton et de la musique Chaabi pour parler des amis, de la rue, du quotidien de la jeunesse et de la vie. Ils chantent la liberté et bravent les interdits et les tabous à travers leur mouvement artistique qui gagne en popularité.

En effet, ces jeunes des quartiers populaires ont trouvé avec le printemps arabe un terreau favorable pour s’affirmer et diffuser leurs tubes via Internet, une plateforme de communication qu’ils utilisent pour se faire connaître. On suit MC Sadat qui revendique une musique libre : « Le peuple dit non, le peuple veut la liberté ». Oka & Ortega alias « 8% » vivent avec leurs parents et rêvent de célébrité. Le chemin de la gloire et tortueux et il faut faire des concessions pour passer dans les grandes chaînes satellites tels que Mazzika. Réda Benkoula (L’initiative)

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