En 2015, le nombre des enfants nés en zone de guerre a atteint 16 millions enfants, soit un enfant sur huit, selon l’UNICEF. Ils sont 16 millions enfants nés en zone de guerre, en Syrie, en Iraq, en Afghanistan, au Yémen, en Palestine, en Afrique, en Asie et ailleurs. Non seulement ils souffrent de carences physiques irréversibles, mais leur état mental est marqué à jamais par la guerre; d’autant plus que ces guerres lorsqu’elles s’installent ne durent pas moins d’une décennie. S’érigeraient-ils en serviteurs de guerres futures, pour venger les leurs? Ou vivraient-ils en errants, à la recherche d’une vie normale, jamais atteinte? Ou tout simplement, s’éclipseraient-ils pour vivre à l’ombre de l’humanité? Et dire que la guerre n’a pas cessé de secouer l’Humain et de l’affecter dans son existence et dans sa dignité!
Il est dommage de constater la rareté des études concernant ce phénomène. D’une façon générale, l’enfant est psychologiquement très vulnérable et, la phase la plus critique de sa formation est l’adolescence. En temps normal, l’enfant est très sensible aux effets de l’exclusion, aux effets de carences affectives et aux effets d’une socialisation tronquée, perturbée et inachevée, ce qui explique tous les phénomènes de déviance sociale et de désorganisation, succédant à la perte du lien social. Que dire alors des enfants nés, élevés et socialisés dans la guerre? La récupération des enfants de la guerre reste l’un des défis majeurs que l’humanité doit relever, à défaut de quoi, elle en subirait les conséquences.