Hocine Aït Ahmed, figure emblématique de la Révolution algérienne, n’est plus. Né le 20/8/1926 à Ain El-Hammam (Algérie) et mort en ce 23/12/2015 en Suisse, à l’âge de 89 ans.

Son parcours inspire de la détermination, de la cohérence et de l’engagement. Il était l’un des pionniers de la lutte armée, lorsque celle-ci s’imposa comme l’unique voix pour raisonner le colonisateur. Il s’est lancé dans l’action diplomatique lorsque celle-ci s’imposa, comme voie pour faire entendre la voix de la révolution. Il s’est lancé dans la lutte pour le pluralisme et la démocratie, pour sauver le fruit de la Révolution du piège de l’autoritarisme. Il fit de la défense des Droits de l’Homme son ultime combat. Il a le mérite d’avoir honoré ses idéaux, d’avoir satisfait sa sagesse, et le mérite de mourir dans la dignité et la pureté.

Allah yarhamou! Puisse Allah le combler de sa miséricorde et l’accueillir dans son vaste paradis

Son parcours en quelques lignes :

*1942 : militant au sein du PPA (Partie du peuple Algérien) à l’âge de 16 ans;

*1947 : Co-fondateur de son aile militaire l’OS (l’Organisation Spéciale);

*1952 : au Caire, il active dans la diplomatie, pour faire entendre la voix de la Révolution;

*1955 : il dirige la délégation Algérienne à la conférence de Bandung des pays non alignés;

*1956 : il Inaugure et dirige le bureau du FLN (Front de libération Nationale) à New York; à la même année, la question algérienne fut inscrite à l’ordre du jour de l’ONU;

*1956 : Arrêté par l’autorité coloniale, en plein air, lors du vol Maroc-Tunis;

*1962 : à l’indépendance, il a été nommé membre du CNRA (Conseil National de la Révolution Algérienne) et du GPRA (Gouvernement Provisoire de la Révolution Algérienne); et il fut élu à l’Assemblée Nationale;

*1963 : il démissionne, et dénonce la pensée unique et la répression politique; il lance son parti le FFS (Front des Forces Socialistes), et organise les maquis de résistance contre la répression policière et militaire;

*1964 : il fut arrêté;

*1966 : évasion et refuge en Suisse; où il s’engage dans le militantisme pour la défense des droits de l’Homme;

*1975 : il obtient un doctorat en droit de l’Université de Nancy;

*1989 : il retourne en Algérie, après le souffle d’ouverture politique et économique;

*1992: de nouveau en exil, après l’assassinat du Président feu M. Boudiaf;

*1995: en plein crise politique, il adhère à Rome à la plate-forme de Sant’Egedio et la signe avec un groupe d’hommes politiques algériens;

*1999 : retour en Algérie;

Suite à son infarctus, il est reparti de nouveau en Suisse, où il mourut en ce 23/12/2015.

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