Le 23 mars, la chanteuse Lyrique Faïrouz Oudjida se produire au Centre des loisirs de Ville Saint-Laurent pour une « envolée du Maghreb au Moyen-Orient ». La mezzo-soprano d’origine algérienne qui s’est déjà illustré au Festival du Monde Arabe en novembre dernier et lors des Choralies à la Chapelle Notre-Dame-De-Bon-Secours, mélange ainsi les genres de sa voix envoûtante. De l’Algérie en passant par l’Italie, Faïrouz vit aujourd’hui à Montréal et s’engage de tout son coeur dans passion: la chanson. A cette occasion, elle a répondu à quelques questions :

Quel est ton sentiment après avoir participé au FMA?

J’ai été très ému en participant à ce festival. La musique était belle. Elle me parlait beaucoup et le public était juste merveilleux. Il y avait beaucoup d’interaction avec moi, mes musiciens et le public. J’ai beaucoup aimé cette expérience et ce spectacle en particulier.

Lors de ton spectacle, tu as fait une performance remarquée avec une des chansons de la chanteuse libanaise Faïrouz. Pourquoi avoir choisi le titre de Bent El Chalabiya ?

J’ai toujours écouté Faïrouz depuis que j’étais toute petite. On avait des disques vinyle à la maison et j’écoutais ses chansons. Je voulais lui rendre hommage et chanter Faïrouz que j’aime. Lors de mon prochain spectacle, je chanterai aussi Ghoumari, Tafla andaloussia, Thakhoukhets Athoumalou (Le pêcher du champs à l`ombre) de Taos Amrouche et d’autres chansons.

Y a-t-il de la nostalgie au fond de toi lorsque tu chantes en Arabe ?

Oui, certainement. D’ailleurs, je suis transporté grâce à la musique. Je ne pensais pas que la musique allait me faire voyager aussi vite, dès la première note. Quand j’écoute la musique à la maison, j’ai de la nostalgie. Mais quand je chante, mon esprit est vraiment en Algérie, parce que je sens des couleurs et des odeurs, même si je sais qu’elles ne sont pas là. C’est grâce à la musique que je me sens transporté ailleurs. La musique me fait rappeler des moments joyeux et toute une atmosphère particulière qui est liée à l’Algérie, à ma famille et à l’affection que j’ai eue. Le répertoire que je chante m’est vraiment très cher.

Peux-tu nous parler de ton album ?

J’ai fait un album qui s’intitule «Opéra du Désert » où j’interprète des chansons algériennes que j’ai préparé à l’occasion du FMA. Il y a des chansons algériennes en arabe et en berbère ainsi qu’une romance russe pour rendre hommage à mon professeur de russe.

Réda Benkoula (L’initiative)

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