Cette nouvelle vidéo de vingt minutes a été filmée en Australie dans la région de Greater Blue Mountain, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le titre fait référence au « temps du rêve » le thème central de la culture des aborigènes. Dans leur conception du monde, toutes les formes de vies font partie d’un système d’interactions dynamiques et complexes. Terre, hommes, animaux et plantes ne sont que des parties d’un même tout. Fragilisé par la crise écologique que nous connaissons aujourd’hui, nous savons que cet idéal reste abstrait, un rêve lointain. La cosmologie occidentale semble avoir causé des déséquilibres qui nous conduisent maintenant vers une catastrophe.

FRAGILE DREAM from Isabelle Hayeur on Vimeo.

This new twenty-minute video work was filmed in Australia, in the Greater Blue Mountains World Heritage Area. The title refers to «Dreamtime» as the central theme of Aboriginal culture. In their conception of the world, all forms of life are part of a dynamic system of complex interactions. The earth, men, animals and plants are only parts of the same whole. Plunged into an unprecedented environmental crisis we know that this ideal remains an abstraction, a distant dream. Perhaps it is the Western worldview that has caused the imbalances that are now leading to disaster.

Dépayser / Strangeland
Dépayser… Dérouter, leurrer une personne de façon à ce qu’elle ne sache plus très bien où elle est… Faire sortir quelqu’un d’un pays pour qu’il en habite un autre… Il m’a semblé que les gens dont les terres étaient rasées, envahies par des pylônes, ou submergées sous un réservoir hydroélectrique, vivaient cela… Mon travail récent porte sur la résistance citoyenne, je m’intéresse plus particulièerement aux citoyens qui revendiquent une meilleure protection des paysages et de l’environnement. C’est une approche engagée qui examine la façon dont nous habitons et gérons le territoire. Le livre-photographie « Dépayser/Strangeland » porte un regard critique sur les paysages de l’hydroélectricité et témoigne des luttes citoyennes liées au développement de cette industrie. Ce projet d’artiste regroupe des photographies réalisées de 2016 à 2018. Il a reçu le soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec dans le cadre d’une entente régionale CALQ – Lanaudière. Textes de Raymond Beaudry et d’Isabelle Hayeur; mise en page et édition par Isabelle Hayeur.
Strangeland… “Dépayser” means to disorient or deceive someone so that they no longer know where they are; it also means to remove someone from a country and force him/her to inhabit another one… It seemed to me that this is what people whose lands have been levelled, invaded by transmission-line towers or engulfed by the waters behind a dam were experiencing… The photo book “Dépayser/Strangeland“ is about citizen’s resistance and people who fight for a better protection of landscapes and the environment. I look on how we manage and inhabit our territories. This artist project brings together photographic works created from 2016 to 2018. It has received financial support from the Conseil des arts et des lettres du Québec under a regional CALQ – Lanaudière agreement. Texts by Raymond Beaudry and Isabelle Hayeur; graphic design and edtion by Isabelle Hayeur.

Remerciements/acknowledgements: Le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Centre Sagamie, Citoyens Sous Haute-Tension, le Comité aviseur de Saint-Adolphe-d’Howard, Build It Underground DDO, le Conseil des Innus de Pessamit, Vigilance Hydrocarbures Lanaudière, le Musée d’art de Joliette, le Cégep régional de Lanaudière à Joliette, Bernard Bohmert, Élise Bouchard, Pierre Bournival, Jacqueline Breault, Richard Breault, Luc Dufort, Philippe Duhamel, Constance Durocher, Julie Germain, Denis Fecteau, Lynette Gilbeau, Lisette Lapointe, Daniel Leblanc, Manon Massé, Charles Morin, Magaly Paquin, Denise Payette, Sarah Perreault, Jack Picard, Hélène Poirier, Gaëtan Prud’homme, Marianne Rainville, Monique Richard, Odette Sarrazin, Paryse Taillefer.

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