Faire le choix de se lancer en affaires, constitue un pas très important dans le processus de création d’entreprise que se sont fixés Rabea Bachir et Lynda Bennabi en créant leur propre « Garderie les Z’heureux ». D’origines algériennes, les deux femmes, qui cumulent en parallèle de leur activité un second emploi, ont longtemps observé le marché avant de faire une garderie éducative privée. Celle-ci n’est pas subventionnée par le gouvernement et peut accueillir jusqu’à 23 enfants. Pourtant, ce choix n’a pas été simple de l’aveu même de Lynda qui voulait sortir des stéréotypes qui entourent ce domaine tels que l’image des garderies en milieu familiale, un secteur qui à l’avantage de permettre à de nombreuses femmes maghrébines d’exercer à l’adresse résidentielle tout en prenant en charge l’éducation de leurs enfants. Pour les deux entrepreneurs, le chemin a été tortueux avant d’obtenir les autorisations et le financement de la banque. La demande de permis, le plan d’architecture, ainsi que la mise en forme des documents ont été approuvé par la régie interne des garderies éducatives. Des aménagements locatifs ont été nécessaires et une attention très particulière a été apportée à la décoration interne : « La couleur est très importante dans la psychologie de l’enfant », dixit Rabia qui avouait non sans fierté avoir reçu la visite d’un inspecteur qui les a félicité pour la tenue de leur activité. Aujourd’hui, la garderie emploi deux éducatrices en plus des deux entrepreneurs. Le programme éducatif qui est proposé répond aux normes du ministère de la famille et tient compte des activités et de la routine journalière de la garderie, ainsi que du développement global, psychomoteur, cognitif, affectif de l’enfant par thème et par période. En cette fin de journée, Lynda attend le retour des parents qui viennent récupérer leurs petits. Elle les accueille et leur fait un rapport journalier des activités de l’enfant. Elle confie : « Les parents voient le sérieux de notre travail ». L’objectif des deux entrepreneurs sur le long terme est d’acheter ailleurs, d’obtenir plus de subvention et de faire un Centre de la Petite Enfance (CPE). Au niveau opérationnel, elles espèrent développer une manière de communiquer avec les parents via Internet à travers un outil qui permettrait d’avoir accès au déroulement de l’activité de l’enfant. Réda Benkoula (L’initiative)

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