Selon EY, la génération Z est le nouvel élément perturbateur d’importance du secteur du commerce de détail.

Les dépenses liées à la rentrée scolaire au Canada devraient augmenter de 4,5 % cette année par rapport à celles de l’an dernier, selon EY. Les détaillants pourront obtenir leur part des ventes en ciblant non seulement les parents qui veulent que leurs enfants soient fin prêts à réussir, mais également les jeunes et les adolescents de la génération Z, les premiers à évoluer véritablement en symbiose avec le numérique.

«Les ventes au détail au Canada ont connu un bon départ en 2016, et nous prévoyons que la tendance se poursuivra au cours de la prochaine rentrée scolaire, affirme Daniel Baer, associé d’EY et leader du secteur national Commerce de détail et produits de consommation. La chute des prix de l’essence depuis un an, la stabilité du dollar canadien, qui demeure faible, un bas taux d’inflation et la bonification de la prestation pour garde d’enfants devraient stimuler les dépenses liées à la rentrée scolaire dans la plupart des régions du pays».

Les prévisions de ventes liées à la rentrée scolaire varieront d’une région à l’autre. La Colombie-Britannique devrait continuer de se classer au premier rang au chapitre des ventes au détail, suivie de l’Ontario qui devrait enregistrer également de solides résultats. Au Québec et dans les provinces de l’Atlantique, on s’attend à ce que les ventes soient conformes à la moyenne nationale, tandis qu’elles devraient se situer en deçà de la moyenne dans les Prairies et ne pas croître du tout en Alberta.

Les facteurs économiques ne sont pas les seuls à avoir une incidence sur les dépenses liées à la rentrée scolaire. Le pouvoir d’achat grandissant de la génération Z change la donne à tous les niveaux.

Selon le récent rapport d’EY, One tough customer: How Gen Z is challenging the competitive landscape and redefining omnichannel, les membres de la génération Z sont passionnés, innovateurs et axés sur les objectifs. Leur vie se déroule en ligne, ils n’ont pas peur de faire part de leurs opinions et ils exigent des entreprises auprès desquelles ils font leurs achats qu’elles fassent également preuve de transparence.

«Les détaillants ont toujours répondu aux besoins de leurs clients, poursuit M. Baer. Toutefois, ce qui diffère, c’est la manière dont ils interagissent avec eux, et le lieu et le moment où ils le font. Les détaillants doivent tenir compte d’un pan de la population dont la durée d’attention, les aspirations et la vision du monde diffèrent. Les consommateurs d’aujourd’hui recherchent des expériences et des solutions plutôt que des produits».

Misez sur les jeunes

La rentrée scolaire est l’occasion parfaite pour les détaillants de se rapprocher des jeunes générations et d’attirer de nouveaux clients.

Bien que ce soit généralement encore les parents qui prennent les décisions, notamment en matière de fournitures, l’influence de la génération Z sur les achats de vêtements et de chaussures ne cessera d’augmenter.

Selon M. Baer, les détaillants doivent investir dans des stratégies axées sur les médias sociaux et les appareils mobiles. «Les détaillants canadiens sont toujours à la traîne des détaillants étrangers en matière de numérique. Mais, étant donné qu’un pourcentage important des ventes au détail au Canada est réalisé par l’entremise de détaillants étrangers, il existe une réelle possibilité de rattrapage à ce chapitre».

Connaissant la soif de vivre pleinement des membres de la génération Z, M. Baer affirme qu’il est essentiel de mettre en place une plateforme de communication bilatérale. «Les jeunes générations ne se fient pas à la publicité : ils font confiance à leurs amis et à ce qu’ils lisent en ligne dans les blogues et les revues par des pairs».

Comment les détaillants peuvent-ils aller au-devant des clients et interagir avec eux?

En magasin. En ligne. Sur les appareils mobiles. Tous ces moyens sont bons. De nos jours, les téléphones intelligents sont la première source d’information pour les consommateurs, mais les magasins conventionnels constituent la base. Pour interagir véritablement avec les clients, les détaillants n’ont pas besoin de nouveaux canaux, ils ont besoin de nouveaux points de contact.

«La stratégie axée sur les canaux ne fonctionne plus, il faut privilégier une stratégie centrée sur les clients dotée d’une approche pleinement intégrée, explique M. Baer. Les consommateurs, les parents et les enfants font tous leurs devoirs avant d’acheter. Ils font leurs recherches en ligne ou sur leur appareil mobile, à défaut d’y faire leurs achats. Les détaillants doivent être présents en continu sur toutes les plateformes, de manière réactive et intuitive».

Voici d’autres aspects marquants des prévisions d’EY quant à l’évolution des tendances dans le secteur du commerce de détail :

  • Le rythme du changement et de l’innovation continuera de s’accélérer.
  • En raison du nombre croissant de Canadiens qui utilisent les médias sociaux, comme Instagram et Pinterest, l’expérience numérique se déplace rapidement des mots vers les images.
  • La faiblesse du dollar canadien contribuera à faire en sorte que les consommateurs font leurs achats de ce côté de la frontière.
  • L’expédition gratuite et des politiques de retour souples continuent de compter pour les parents et les membres de la génération Z.

SOURCE EY (Ernst & Young)

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