Le documentaire Huicholes, The Last Peyote Guardians, brosse un portrait très détaillé d’un des conflits socio-environnementaux concernant la défense du Wirikuta (au centre du Mexique), territoire sacré du Peuple Huichol, contre l’exploitation d’une compagnie minière canadienne. Ce genre de conflits est devenu monnaie courante dans le sous-continent latino-américain.

L’intérêt du documentaire se retrouve donc dans la particularité propre à ce conflit: les enjeux, (l’eau, principale ressource naturelle menacée), les acteurs, les réseaux nationaux et transnationaux qui se construisent entre la communauté affectée par l’exploitation et diverses associations, la position de la compagnie et celle du Peuple Peuple Huichol. En effet, Vilchez prend bien le temps de nous expliquer, au moyen d’une démarche ethnographique, la « cosmovision » des Huicholes : la portée de leurs traditions et les liens avec la défense de la « Terre-Mère ».

Ainsi, la cosmovision devient politique. Allant au-delà de « l’héritage colonial » (Conquête espagnole, source de tous nos maux et qui se perpétue dans le temps…), le documentaire met ainsi le doigt sur d’importantes questions sociales et politiques d’actualité : comment mesurer l’importance des traditions dans un monde gouverné par des impératifs économiques? Quel « développement » pour les peuples autochtones?

Eduardo Malpica Ramos (L’initiative)

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