Tandis que la mise à disposition des règlements et dessins du concours organisé par la Ville de Montréal permet de saisir les enjeux du projet et les critères de sélection du lauréat, une station multimédia donne à visionner les 25 panneaux du concours de la pro-menade Smith (dont ceux des 4 finalistes), montrant les multiples propositions élaborées, issues de la vision d’aménagement de cet espace public propre à chaque concurrent. Deux autres stations multimédia plongent le visiteur en plein coeur du projet Granny Smith de NIPPAYSAGE grâce à un film en stop-motion du chantier en cours et à un diaporama-photo documentant l’état actuel du projet et l’évolution paysagère du quartier par Danièle Routaboule.

D’autres éléments ponctuels viennent compléter le portrait du projet avec une maquette du site ainsi que des échantillons de matériaux ayant servi au concept de la proposition. Finalement, des panneaux suspendus juxtaposent 19 estampes de Danièle Routaboule puis 16 images du projet de NIPPAYSAGE, afin d’illustrer les visions complémentaires des artistes sur les lieux. La prémisse conceptuelle de la proposition de NIP-PAYSAGE intitulée Granny Smith s’inspire de la friche ferroviaire et de la puissance du règne végétal qui se réapproprie les lieux abandonnés par l’activité humaine. La série d’oeuvres numériques Smith en friche de Danièle Routaboule, quant à elle, est le produit d’une interprétation artistique qui fut précédée d’une docu-mentation visuelle effectuée sur le secteur depuis quatre années et qui intègre également des documents d’archives. L’exploration visuelle met en lumière trois vestiges architecturaux du riche passé industriel de Griffintown et l’interprétation artistique nous fait éga-lement pénétrer dans l’ambiance actuelle des lieux pour en faire ressortir le caractère, la mouvance et la métamorphose. L’exposition dévoile ainsi le futur des lieux tout en mettant particulièrement en évidence la dualité entre le passé, le présent et le futur, le réel et l’imaginaire, le tangible et l’intangible. Elle évoque les strates d’histoires qui se sont superposées dans ce paysage en pleine mutation. Marquant un temps d’arrêt entre passé, présent, futur, l’exposition nous convie à une réflexion sur ce qu’est un véritable quartier et lieu de vie et ce qui est important de dévoiler de ce passé pour le bénéfice des générations futures. Elle nous invite également à nous questionner sur les processus de travail et démarches intellectuelles susceptibles de nous éclairer à cet égard. Notez qu’une présentation dynamique de type 20 images x 20 secondes sera organisée à la MAQ le jeudi 15 janvier 2015 sous la direction de Bernard St-Denis, professeur à l’École d’architecture de paysage de l’Université de Montréal. Ses étudiants présenteront les propositions paysagères élaborées pour Griffintown à l’occasion de deux ateliers tenus récemment à l’École d’architecture de paysage.

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