Un nouveau dessin animé en 3D a débarqué dans le programme Okoo de France Télévision. Son titre Idéfix et les irréductibles[1] qui est inspiré de la bande dessinée du même nom. Idéfix le fidèle ami d’Astérix et Obélix a finalement sa propre série dérivée, où il résiste avec d’autres animaux face aux envahisseurs Romains.
Afin de nous aider à nous situer dans la chronologie, l’histoire d’Idéfix se déroule deux ans avant sa rencontre avec Astérix et Obélix à Lutèce dans l’album Le Tour de Gaule d’Astérix. Dans ce préquel, le petit chien évolue dans un univers où son courage et sa détermination sont mis à l’épreuve. Nous sommes en l’an 52 avant Jésus-Christ. L’équipe des irréductibles se compose d’Idéfix et de ses amis : Turbine la chienne la plus rapide de Lutèce, Padgachix le bulldog considéré comme le plus costaud de la bande, Baratine la chatte indépendante, Voldenuix le hibou qui vit avec le druide Amnésix et enfin Asmatix le vieux pigeon et vétéran lutécien des luttes Gauloises.
À six, les Irréductibles se tiennent informés de ce qui se passe à Lutèce[2] et interviennent pour contrecarrer les plans des Romains. Face à eux, Arquebus et d’autres chiens qui font partie de de la garnison romaine ne ratant aucune occasion pour pourchasser les irréductibles. Arquebus et ses amis sont disciplinés et ils répondent au doigt et à l’œil aux ordres des Romains et de Monalisa la chatte de général Labienus.
Une série qui a « du chien » !
Aux commandes de cette nouvelle série, plusieurs scénaristes qui travaillent de concert avec des bédéistes qui maitrisent les codes et les styles graphiques des personnages d’Astérix pour nous faire vivre les aventures d’Idéfix. On retrouve dans cette série animalière les ingrédients qui ont fait le succès d’Astérix et Obélix qui affrontent depuis belle lurette les Romains.
Histoire de ne pas être dépaysé, la série d’Idéfix commence de la même manière que la série d’Astérix avec une présentation du cadre dans lequel évoluent les personnages avec un gros plan de la ville de Lutèce, où on apprend qu’un « petit groupe d’irréductibles animaux lutéciens menés par Idéfix résiste encore et toujours à l’envahisseur ». Ce clin d’œil de la série rappellera aux fans cette image par laquelle débute chaque histoire d’Astérix avec le village des Gaulois qui est encerclé par l’empire Romain, où on lit que si toute la Gaule est occupée par les Romains, un village peuplé d’irréductible Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. On retrouve un autre clin d’œil qui ne marquera pas de ravir les adaptes d’Astérix et Obélix, puisqu’on retrouve à la fin de chaque histoire d’Idéfix, un banquet animalier qui réunit les irréductibles autour d’un somptueux festin. Celui-ci rappellera assurément celui du village gaulois qui est à la mesure de l’appétit d’Obélix.
L’héritage de Goscinny et Uderzo
Il faut l’avouer, Idéfix et les irréductibles est une belle surprise qui vient rafraichir le monde d’Astérix endeuillé par la mort d’Albert Uderzo le 24 mars 2020. Le co-créateur de la série a rejoint au paradis des bédéistes, son ami René Goscinny décédé quant à lui en 1977.
Si la disparition du dernier pilier de la série nous a laissé orphelins, tout porte à croire que l’héritage des deux hommes est bien parti pour durer, car les auteurs ont construit les bases d’une solide série qui continue à passionner les petits et les grands depuis plus de 60 ans et des millions de livres vendus à travers le monde[3].
Et pour preuve, dans le formidable agenda des nouveautés, on retrouve deux rééditions collector d’Astérix et Cléopâtre, une version audio du Menhir d’or qui est téléchargeable gratuitement sur le site officiel d’Astérix, ainsi que la sortie en octobre prochain d’un nouvel album d’Astérix et le Griffon.
En attendant, on peut découvrir trois histoires d’Idéfix dans ce premier numéro de la série qui s’intitule : Pas de quartier pour le latin !
Réda Benkoula
[1] Idéfix et les irréductibles T.1 : Pas de quartier pour le latin ! | Matthieu Choquet, Yves Coulon, Jérôme Erbin, Jean Bastide, Philippe Fenech | Les Éditions Albert René | 2021 | 72 pages
[2] Nom donné par les Romains pour désigner la ville gallo-romaine connue aujourd’hui sous le nom de Paris.
[3] La BD d’Astérix a été traduite en plusieurs langues. Des millions de livres ont été vendus dans le monde depuis la création des personnages en 1959. La série a été adaptée en dessins animées et au cinéma. On retrouve des feuilletons radiophoniques, des jeux vidéo et le parc de loisirs qui a ouvert dans l’Oise en 1989 (un premier parc avait été créé à Nice en 1967, mais il rapidement fermé ses portes, le succès n’ayant pas été au rendez-vous).