Le marché immobilier montréalais fait meilleure figure que la majorité des marchés étudiés à l’échelle nationale. L’ouest de Montréal parmi les régions où les prix s’apprécient le plus au pays, avec une hausse de 15,3 %.
Selon l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePage, la région du Grand Montréal a enregistré au deuxième trimestre 2018 une hausse de 5,9 % du prix de l’agrégat1 des propriétés, d’une année sur l’autre, pour atteindre 391 224 $. Cette croissance est supérieure à la moyenne nationale, qui se situe à 2,0 % ce trimestre, une première depuis le deuxième trimestre 20112, lors duquel l’appréciation des prix des maisons dans le Grand Montréal s’établissait à 6,4 %, contre 4,7 % à l’échelle nationale.

Pesant dans l’équation, l’appréciation des prix dans plusieurs marchés de la région du Grand Toronto et du Grand Vancouver a connu un déclin ce trimestre d’une année à l’autre.

Le Québec continue d’afficher des taux de chômage historiquement bas, ce qui se traduit par une progression salariale. Depuis novembre 2017, les revenus hebdomadaires dans la province ont crû plus rapidement que dans toute autre province canadienne, et en avril 2018, ont augmenté de 3,7 % sur 12 mois.3 De plus, lors du premier trimestre 2018, la migration inter-provinciale du Québec a atteint la baisse la moins importante depuis 2010. « Si l’économie québécoise demeure aussi forte, le Québec pourrait stopper la perte de population aux autres provinces, et accentuer davantage la demande pour l’immobilier et la hausse des prix », affirme M. St-Pierre, directeur principal, Royal LePage, pour la région du Québec.

M. St-Pierre estime par ailleurs que l’inventaire de propriétés disponibles devrait s’amenuiser de plus belle pendant la deuxième moitié d’année, pour ensuite se stabiliser au cours de 2019.

En ventilant par type de propriété, le prix médian des maisons à deux étages a poursuivi sa croissance de 7,7 % lors du deuxième trimestre 2018 par rapport à la même période en 2017, pour atteindre 492 828 $, tandis que le prix médian des maisons de plain-pied a enregistré une augmentation de 4,5 % d’une année sur l’autre, se hissant à 308 249 $. Pendant la même période, le prix des appartements en copropriété a pour sa part connu une hausse de 3,0 % du prix médian, s’établissant à 315 192 $.

L’Ouest de Montréal consolide sa popularité
L’Ouest de l’île a affiché les augmentations de prix les plus importantes dans le segment des maisons à deux étages pour un deuxième trimestre consécutif. En effet, les prix dans ce segment ont connu une hausse de 18,8 % (570 778 $) au deuxième trimestre de 2018 par rapport au deuxième trimestre 2017.

La demande résidentielle dans l’ouest de l’île a pour conséquence de pousser les prix à la hausse, ce qui amène près du quart des maisons à changer de mains à un prix au-dessus du prix demandés.

L’Étude indique aussi que les ventes des maisons de plain-pied ont connu une hausse de 2,8 % au deuxième trimestre 2018 par rapport à la même période en 2017, tandis que celles d’appartements en copropriété ont augmenté de 12,4 % au cours de la même période. Les ventes de maisons à deux étages sont demeurées stables avec une légère baisse de 2,2 %.

Les impacts des resserrements hypothécaires s’accentuent
L’entrée en vigueur de la simulation de crise à l’intention de tous les acheteurs en janvier dernier a poussé de nombreux acheteurs à rapidement conclure des transactions en première moitié d’année.

Surveillance des acheteurs étrangers
Le gouvernement du Québec a tout récemment adopté le projet de loi 1505 qui contient des mesures de surveillance des acheteurs étrangers qui lui permettra de mettre en oeuvre des mécanismes de suivi des transactions immobilières faites par les acheteurs étrangers d’ici la fin de 2018.
« Ces mesures ne sont en aucun cas coercitives et ne visent pas à pénaliser les acheteurs étrangers comme c’est le cas à Vancouver ou Toronto », explique M. St-Pierre. Selon lui, cette démarche permettra d’avoir l’heure juste par l’entremise de données de transactions, mais il rappelle également que la proportion d’acheteurs étrangers à Montréal demeure beaucoup moindre que dans les deux autres grandes métropoles canadiennes.

Prévisions
En vue du troisième trimestre de 2018, on prévoit que les prix des propriétés s’apprécieront de 1,8 % sur une base trimestrielle, passant à 398 220 $, comparativement au deuxième trimestre 2018.

Source : Services immobiliers Royal LePage

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