Dans le cadre de la 6e édition de sa conférence annuelle Fenêtre sur le marché, la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) a dévoilé ses perspectives 2017 pour le marché immobilier résidentiel au Québec. Selon ses plus récentes prévisions, le marché immobilier résidentiel de la province connaîtra une légère baisse d’activité en 2017. Le nombre de ventes réalisées par l’intermédiaire du système Centris® des courtiers immobiliers dans l’ensemble de la province diminuera à 72 500 transactions, soit une baisse de 7 % par rapport à 2016.

« Les nouvelles règles hypothécaires annoncées par le ministre fédéral des Finances cet automne, dont l’instauration d’un test de simulation de crise des taux d’intérêt pour les prêts hypothécaires à faible ratio prêt-valeur [mise de fonds inférieure à 20 %], auront un impact direct sur le nombre de premiers acheteurs au Québec », explique Paul Cardinal, directeur – Analyse du marché, de la FCIQ. « Plusieurs acheteurs potentiels seront disqualifiés, ce qui entraînera un repli des ventes. »

Heureusement, un des facteurs fondamentaux les plus importants, l’emploi, a montré des résultats remarquables au cours des derniers mois. Il se serait créé 53 000 emplois à temps plein l’an dernier au Québec, principalement chez les 25-44 ans. Cela va soutenir la demande de propriétés.

Par ailleurs, on entrevoit une stabilité au chapitre des prix. Le prix médian d’une maison unifamiliale au Québec, qui a affiché des hausses timides au cours des quatre dernières années, devrait se maintenir à 234 500 $ en 2017. « Ici encore, les nouvelles règles hypothécaires feront sentir leurs effets : elles réduiront les montants empruntés par plusieurs acheteurs, qui devront inévitablement fixer leur choix sur des maisons moins chères », ajoute M. Cardinal.

Relèvement graduel des taux hypothécaires

La FCIQ s’attend également à une remontée graduelle des taux hypothécaires. Elle estime qu’à la fin de 2017, les taux hypothécaires à 5 ans consentis par les principales institutions financières canadiennes grimperont de de 0,25 à 0,50 point de pourcentage.

« Plusieurs mesures exerceront des pressions à la hausse sur les taux hypothécaires en 2017, notamment les nouvelles règles du BSIF qui obligent les institutions financières fédérales à conserver une plus grande part de fonds propres sur leurs prêts hypothécaires assurés, explique Paul Cardinal. La réduction des liquidités disponibles pour effectuer des prêts hypothécaires entrainera une hausse des taux. »

Région de Montréal : la baisse attendue des ventes n’affectera pas les prix

La FCIQ prévoit que l’activité sur le marché immobilier résidentiel diminuera en 2017 dans la région métropolitaine de Montréal, à l’instar de la province. La Fédération s’attend à ce que 37 750 transactions soient conclues par l’entremise du système Centris® des courtiers immobiliers cette année, soit une diminution de 5 % par rapport à 2016.

Par ailleurs, on anticipe une légère hausse de prix dans la région montréalaise. Le prix médian des maisons unifamiliales atteindra 297 000 $ en 2017, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2016. Toutefois, pour les copropriétés, la FCIQ prévoit que le prix médian demeurera stable à 240 000 $.

« Puisqu’une tendance à la baisse du nombre de propriétés à vendre s’est solidement ancrée au cours des derniers mois dans la région montréalaise, les conditions du marché changeront peu en 2017 en dépit du repli des ventes. Les segments de l’unifamiliale et du plex demeureront relativement équilibrés, tandis que celui de la copropriété, dont le surplus d’inventaire s’est passablement résorbé au cours des derniers mois, n’avantagera que légèrement les acheteurs », explique Paul Cardinal.

Source : Fédération des chambres immobilières du Québec

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