Venue à Montréal pour présenter « Tangente » au 34e Festival international de cinéma Vues d’Afrique, Julie Jouve a répondu en première Internationale à quelques questions suite à la projection du film qu’elle a coréalisée avec Rida Belghiat.

À Propos du film :
Florie, 28 ans, mère célibataire réunionnaise, participe pour la première fois au Grand Raid de la Réunion, une course mythique appelée aussi la Diagonale des Fous. Pendant trois jours et trois nuits, elle affronte les démons de son passé…
France | Réalisation Rida Belghiat, Julie Jouve | V.O. Français, Créole | S.T. Anglais | 2017 | 27min | Couleur | Fiction | Fiction internationale |

Julie Jouve parle du film:

« Je voulais aussi parler de même d’une autre anecdote : il y a un coureur qui s’appelle Thierry Dechert qui étaient détenus et qui est l’un des premiers à avoir été entraînée par par le coach et ce coureur à gagner le grand raid en 2000 main dans la main avec un coureur professionnel …et il y a un petit clin d’œil qui est fait parce qu’en fait pendant la course : le coureur professionnel sponsorisé qui est arrivés de métropole s’est perdu et a pris un mauvais chemin…et le détenu l’a rattrapé et il est allé le chercher… ils ont continué ensemble et le professionnel lui a proposé de finir main dans la main et ensuite le détenu a gagné une deuxième fois ce grand raid. Maintenant il est sorti de prison il milite et il est sponsorisé… il est très connu à la réunion ».

« Mais je voulais aussi dire un peu que le départ de cette histoire était que je trouvais cette histoire incroyable et presque trop belle pour être vraie…enfin je m’étais dit si elle en plus à gagner la course on aurait fini par me dire bon mais quand en plus elle gagne ».

« Au niveau des repérages, ben en fait la diagonale des fous comme son nom l’indique traverse la réunion en diagonale. Donc on part du sud jusqu’au nord et la difficulté c’est qu’on traverse et les trois cirques de montagne il y a 960 mètres de dénivelé positif et il y a trois jours et trois nuits pour le coureur lambda…mais le champion l’a fait en 23 heures voilà donc il ne s’arrête jamais en fait c’est une machine de guerre il ne dort pas. Nous on l’a vu sur le tournage on en a vu passer le un moment du tournage ce sont les vrais postes de ravitaillement sur ce que vous voyez est donc on a vu passer le champion est en fait il s’arrête cinq minutes avec son équipe qui lui chante ses chaussures et ses chaussettes donne à manger et il repart ».

« C’est dans l’idée d’une réinsertion plus facile dans l’ascension sociale et en fait comme c’est rapidement expliqué à la fin, l’idée c’est vraiment de les intégrer dans les coureurs…ils sont anonymes ils courent dans le plus grand anonymat. Ils n’ont pas de bracelet électronique ils ne sont pas surveillés ils ont juste cette ordonnance de sortie de qu’ils doivent garder sur eux et quand il leur arrive d’abandonner ils rejoignent un poste de ravitaillement, ils se présentent un bénévole et les bénévoles les raccompagnent on fait…donc et ça a toujours marché jusqu’à présent…On les a interviewés et il y a eu des reportages qui ont été faits sur eux et ils disent que enfin c’est une question d’honneur en fait et souvent ils disaient que si j’essaye de m’enfuir j’aurai trop honte par rapport à ma famille etc ».

Photos et vidéo : Akim Kermiche

Transcription : Réda Benkoula

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