La Ville de Montréal votera le lundi 22 février sur une motion qui cible la régularisation des personnes sans papiers. La motion non partisane, déposée le 5 février dernier, appelle Ottawa à régulariser le statut de tous les migrants au Canada.
Entretemps, un représentant de l’ASFC a confirmé lors d’une réunion avec des ONGs le 17 février, que la suspension des expulsions liées à la pandémie était toujours en vigueur au Québec. Dans d’autres régions du Canada, les expulsions ont repris à la suite d’une annonce le 30 novembre 2020.
«Nous appelons tous les partis et les conseillers municipaux indépendants à soutenir cette motion importante, une politique pour laquelle nous luttons depuis plus de 15 ans et avec une intensité accrue depuis le début de la pandémie mondiale. À l’échelle mondiale, la pandémie a frappé le plus durement les populations les plus vulnérables. La situation est désormais urgente, en particulier pour les sans-papiers. Montréal a un rôle important à jouer en prêtant sa voix à l’appel pour un programme complet de régularisation, qui a maintenant un écho dans le monde entier.» a mentionné Khaled B., membre de Solidarité sans frontières.
«Depuis près d’un an, les expulsions sont suspendues au Québec. Le Canada devrait rendre cette politique permanente en créant un programme de régularisation continu et inclusif. Pour 1 personne sur 23 au Canada vivant sans statut permanent, et particulièrement pour les dizaines de milliers de sans-papiers, la pandémie a été catastrophique. Ottawa et Québec doivent se réveiller face à cette crise, et Montréal a un rôle important à jouer pour y parvenir.» a dit Andrea, une autre militante de Solidarité sans frontières.
«Bien que cette motion soit un pas en avant important dans la reconnaissance de l’urgence de la crise des sans-papiers montréalais, la ville de Montréal doit cesser de renvoyer la balle aux autorités fédérales et provinciales. L’administration de Valérie Plante a adopté sa Politique d’accès aux services municipaux sans peur en juin 2019, mais rien du tout n’a changé depuis pour les sans-papiers à Montréal. Montréal doit prendre des mesures immédiates et concrètes pour protéger les membres de sa communauté sans papiers. Ces mesures devraient inclure la fin de toute collaboration du SPVM avec l’ASFC, la suppression des exigences d’identité de tous les services de la ville, et des tentatives sincères pour traiter véritablement toutes les exclusions auxquelles sont confrontés les membres de la communauté sans papiers, dont ils sont déjà bien conscients.» a dit David, qui s’implique lui aussi avec Solidarité sans frontières.