Deux ans après le début de la saga Le dernier Atlas, le tome 3[1] de la trilogie répond par là même aux nombreuses questions qui sont restées en suspens dans le tome 2, au sujet de la disparition de l’UMO.
Imaginée par un quatuor de talent, cette bande dessinée originale se singularise tant par son contenu que par le volume de chaque album qui dépasse les 250 pages. La qualité des dessins qui nous interpelle, permet de s’imprégner de l’univers qui a été créé par Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Hervé Tanquerelle et Frédéric Blanchard. À eux quatre, ils réussissent à nous immerger dans cette uchronie, où les événements se situent jusqu’aux années 2020. Dans cette version de l’histoire, l’Algérie a obtenu son indépendance en 1976, tandis que la France a connu une certaine grandeur grâce aux Atlas, des robots géants qui permettaient de gérer des constructions titanesques durant les années soixante.
Les auteurs opérationnalisent l’actualité de la fin des années 2010 et le début des années 2020 pour raconter et imaginer l’histoire d’une saga qui s’emboite avec les évènements qui ont secoué les deux rives de la méditerranée (l’Algérie avec le Hirak et la France avec les Gilets Jaunes). Certes les acteurs politiques ne sont pas les mêmes que ceux qui dirigent les deux pays actuellement. Cependant, on reconnaît à travers les attitudes de certains personnages des hautes sphères, des similitudes avec les décisions qui sont prises par les politiques et les enjeux de pouvoir qui se trament.
Mais revenons à ce 3e volume du Dernier Atlas, où le mystère autour de l’UMO semble se dissiper peu à peu. Ce dernier, serait en France et les tremblements de terre que l’on ressent lui sont attribués. Il se manifeste aussi à travers certaines personnes qui ressentent des chocs psychiques, ce qui suggère que le danger est imminent.
Parmi les personnages principaux de cette trame, il y a le mafieux Ismaël Tayeb qui doit encore une fois livrer un double combat contre l’UMO et contre son patron Legoff que l’on surnomme dans le milieu comme Dieu le père. Pendant ce temps la journaliste Françoise Halfort, tente de protéger sa fille de la traque des autorités, car la petite porte une marque sur le front à cause de l’UMO. Comme elle, de nombreuses personnes sont liées à cette entité extraterrestre et dont on ignore tout.
Avec ce dernier chapitre, les auteurs tiennent leurs promesses en concluant une saga qui nous aura tenus en haleine pendant deux ans.
Réda Benkoula
[1] Le dernier Atlas T.3| Fabien Vehlmann, Gwen de Bonneval, Hervé Tanquerelle, Fred Blanchard | Dupuis | 2021 | 256 pages