Structuré et bien organisé, le monde sombre dans lequel nous avions évolué était une étape prénatale, et celui des pénombres auquel nous étions invités demeure une chape de plomb et de silence. La transformation de notre cellule issue de la fusion de deux gamètes ‒ mâle (spermatozoïde) et femelle (ovocyte) ‒, durant notre vie fœtale dure deux cent quatre-vingts jours avant que celle-ci ne subisse une délivrance totale, celle que nous nommions « naissance et développement postnatal ». Notre vie a donc bel et bien commencé avant notre mise au monde. Eduqués et initiés, nous avions évolué. La particularité à bien des égards de la lignée humaine s’opère par des transformations morphologiques et des développements physiologiques fortifiées par l’esprit et soutenues par les sciences du comportement, et ce, vis-à-vis du monde qu’elle parcourt et de celui qui l’entoure. L’air aspiré, on a tous créé nos mots d’enfant comme on a essayé nos ailes avant de tomber et de trébucher pour ensuite récidiver et se corriger. L’apprentissage langagier et l’équilibre physique venaient de nos dimensions de voisinage élargies et de nos forces invisibles libérant nos pratiques et limitant nos théories.

Présents, la forme, les mouvements et l’apparence étaient là. Comme des « animaux d’escape », nous avions été conçus pour tisser des liens sociaux dans la matrice du « vivre ensemble ». L’idéologie ainsi élaborée s’annonçait altruiste et humaniste. Meurtris entre l’évidence et l’incertitude, face à nous-mêmes, on s’éduquait comme on se différenciait. La société dans laquelle on évoluait imposait quelques règles de comportement social et de conduite morale. Et pour ajouter une pierre à son édifice, chaque individu contribuait à sa façon : celle de se construire donc de construire ou de se détruire donc de nuire.

Cupide et vorace, l’homme, hanté par ses besoins permanents en s’impliquant plutôt par égocentrisme et égoïsme, est à l’origine de tout voire responsable de tout : de la diminution et dégradation de la biodiversité au changement chaotique du climat en passant par l’augmentation exponentielle de la population humaine. La pollution de l’air, la fonte des glaces, la décadence des sols et l’appauvrissement de la faune et de la flore sont flagrants. Limiter l’anarchie de la vulgarisation industrielle, les naissances, les déboisements, l’acidité des océans, la surpêche, l’élevage intensif et encore sont des mesures à appliquer afin que la quantité de gaz à effet de serre dans notre atmosphère diminue pour ainsi sauver la planète du réchauffement climatique. Sans cela, les bouleversements et le dérèglement climatiques seront irréversibles. Les préventions et les précautions alertent, et aux consciencieux d’y répondre avant que ne s’engouffre dans le néant notre univers. Ainsi, plus les dispositions seront prises tard, plus il sera difficile de cerner le réchauffement global qui déjà augmente d’année en année.

Influer sur l’éducation sociologique et psychologique, cela permettrait aux femmes et aux hommes de décider par eux-mêmes sur le niveau de fécondité à maintenir. Avoir des enfants plus qu’il ne faudrait, cela ferait perdre le privilège adéquat du savoir-vivre et du côté de la progéniture et de celui des géniteurs. Nous vivons actuellement sur terre comme dans une serre. Moins de naissances iraient de pair avec plus de convivance, de convenance et de connivence. Le cas contraire et dans l’exagération, la dérogeance viendrait à ce stade annoncer la couleur du déséquilibre économique et social. S’éloigner des contraintes religieuses et des règles coutumières, en s’ouvrant sur le monde rationnel de la contraception et du planning familial, permettrait à l’humanité de demain d’échapper à l’instinct grégaire du temps où elle vivait en tribus errantes, anarchie et inconstance mêlées. L’interprétation d’une croyance et la schématisation d’une théorie varient selon les mentalités qui s’y exposent : quand l’une accepte, l’autre pourrait néanmoins réfuter. Et de ces deux exégèses, les schismes et les hérésies peuvent toutefois ébranler les convictions de chacun. On a tous un esprit, il faut donc apprendre à s’en servir. Les abnégations sont des tendances qui se communiquent et se complètent entre elles. Rationnels, on imagine avec notre esprit conscient, et tout ce à quoi on pense habituellement s’enracine dans notre subconscient donc dans l’irrationnel. Le subconscient est la source de nos émotions : si nous pensons au bien, le bien nous vantera ; si nous pensons au mal, le mal se révélera.

La science a ses doutes, certes, mais le scepticisme l’emporte sur les cas apparents que nous enregistrons. Les anomalies climatiques sont présentes, et il suffit d’ouvrir les yeux pour voir la couleur terne et livide du monde environnemental qui entoure. De nombreux pays sont confrontés, ces dernières années, à des phénomènes météorologiques puissants et inquiétants. Les continents pauvres souffriront davantage du réchauffement climatique car leur agriculture risquerait d’être gravement affectée par la hausse alarmante des températures et les phénomènes climatiques liés à la sécheresse, les inondations, les feux de forêts et les tempêtes de plus en plus violentes. La faim s’aggraverait comme le seraient les migrations climatiques. L’extinction de l’espèce animale serait revue à la hausse comme le serait la recrudescence des maladies. Et le pire est à venir : en Europe comme en Asie ; en Amérique comme en Afrique. Aucun continent ne semble épargné. Rien ne va dans le sens positif des choses. La plupart des esprits aspire beaucoup plus à l’obéissance qu’à l’indépendance, et il suffit pour cela de mettre à l’évidence la théorie du mouton et celle de la grenouille pour clarifier la vérité et écarter le doute. L’esprit révolutionnaire est celui qui n’abdique pas devant la transparence des faits. Se révolter, c’est obéir à sa volonté, à cette faculté de voir dans le monde de demain des couleurs chatoyantes des édens et des oasis dont se réjouirait la génération montante.

Mohand-Lyazid Chibout

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