Qui ne connaît pas les Bidochon ou n’en a jamais entendu parler? Une chose est sûre en tout cas, le couple le plus caricatural de la bande dessinée française revient encore une fois sous la plume de Christian Binet pour nous donner des leçons sur la manière d’agrémenter la vie amoureuse.

L’auteur de Kador et de Monsieur le Ministre, qui a pendant longtemps, raconté les histoires de Raymonde et Robert aux éditions du Fluide Glacial, engage un changement de taille en publiant un vingt deuxième tome chez Dargaud.

En effet, les lecteurs prendront un certain plaisir à feuilleter les planches de cet album qui s’intitule tout simplement : Les Bidochon relancent leur couple.

Comme toujours, les dessins en noir et blanc de Binet accompagnent l’histoire crue mais authentique de Raymonde qui se joins à ses amies pour des soirées lingerie coquine-sex-toys, histoire d’avoir les bons trucs pour pimenter ses nuits avec Robert.

Manque de bol, Robert est toujours dans son monde à rechigner et n’est pas réceptif aux messages de Raymonde, qui malgré ses insistances reçoit de son mari des phrases du genre « Oui, eh bien ça sera sans moi!!», « Ah dis donc! Heureusement que mon visage est là pour me dire merci, lui! », « J’en prendrai un demain matin ».

Robert qui est tout le contraire de l’archétype du mâle alpha, coupe court aux discussions avec sa femme avec des phrases qui tuent avant d’éteindre la lumière pour dormir.

C’est ça aussi les Bidochon qui cultivent depuis leur premier album en 1977, une complicité intemporelle, en dépit des années qui passent. Raymonde et Robert se connaissent que trop bien, comme le démontre Binet, qui a construit ses personnages pour leur apporter ce mordant comme lui seul peut le faire, sans perdre pour autant l’essence qui a fait la notoriété du couple.

À l’image des tomes précédents, ce dernier livre des Bidochon est conclu par l’auteur avec une dédicace qui se compose de trois parties, dont une qui est « dédicacée à (…) », une seconde qui « n’est pas dédicacée à (…) » et une troisième où il cite : « D’une façon générale cet album est dédicacé à (…) avec qui mes rapports furent aussi divers qu’enrichissants ».

Réda Benkoula

 

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