« En pleine Révolution tranquille, un abbé cinéphile, chargé d’analyser tous les films qui prennent l’affiche, met au point une échelle d’appréciation artistique qui deviendra la référence numéro un des Québécois ».

Voilà comment Mediafilm résumerait le film des circonstances qui ont conduit le regretté Robert Claude Bérubé à créer les cotes artistiques de (1) – Chef-d’oeuvre à (7) – Minable, dont Communications et Société souligne cette semaine le 50e anniversaire.

UN PEU D’HISTOIRE
Jusqu’en 1968, les films étaient évalués par le Centre Catholique National des Techniques de Diffusion, puis par l’Office des communications sociales (OCS), et surmontés de cotes morales :

* Tous
* Adultes et adolescents
* Adultes
* Adultes, des réserves
* À déconseiller
* À proscrire
Ce modèle avait fait son temps, comme l’a rappelé monseigneur Lucien Labelle, qui était en 1968 directeur général de l’OCS (qui porte aujourd’hui le nom de Communications et Société): « C’était la belle époque des ciné-clubs, dit-il. On attendait de ceux qui étaient appelés à porter des jugements sur les films qu’ils soient avant tout des connaisseurs du cinéma ».

UNE ÉCHELLE UNIQUE AU QUÉBEC
Outre sa crédibilité, l’échelle de Mediafilm se distingue de plusieurs façons. D’abord, par ses échelons, au nombre inhabituel de sept, tel un hommage au 7e art. Ensuite, par sa gradation inversée, le plus petit chiffre (1) désignant le film ayant la plus grande valeur artistique, le plus grand (7), celui qui n’en possède aucune. Enfin, par sa longévité, puisque l’échelle est reproduite sans interruption, depuis sa création, dans un grand nombre de médias québécois – à commencer par l’indispensable TV Hebdo -, lesquels ont largement contribué à la reconnaissance dont elle fait l’objet aujourd’hui.
N’exprimant pas la subjectivité d’une seule personne, les cotes de Mediafilm sont durables et reflètent l’avis concerté de cette institution 100% indépendante. Celle-ci compte au sein de son équipe interne et externe une douzaine de spécialistes du cinéma, et prend aussi en délibéré les avis exprimés par l’ensemble des médias d’ici et d’ailleurs.

DES COTES EN MOUVEMENT
À intervalles plus ou moins réguliers, Mediafilm procède à des réévaluations, afin de rendre compte le plus fidèlement possible de la place qu’un long métrage occupe dans l’histoire du cinéma, dans le développement d’un genre, ou dans la filmographie de son auteur.
Au nombre de 153 à ce jour, les chefs-d’oeuvre ont tous fait l’objet de délibérations ultérieures, puisque la cote (1) ne peut être attribuée d’emblée. Une période de mûrissement s’impose, de manière à mesurer la place qu’occupe un film dans le panorama du cinéma mondial. À cet effet, Mediafilm procédera en décembre à la réévaluation des films cotés (2) – Remarquable datant de 1998, afin de déterminer si certains d’entre eux méritent de passer à (1).

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