Découvrir une troisième oeuvre d’Ivan Viripaev, après Oxygène (2013) et Illusions (2015), c’est suivre les traces d’un auteur qui se renouvelle dans chacune de ses pièces, d’étonnements en étonnements. Viripaev cherche ici à nous relier à l’énigme essentielle d’un monde avec lequel on a perdu le contact direct.

De la tombée de la nuit au lever du jour, quatorze enivrés cherchent au fond de leur soûlerie les vérités les plus fondamentales sur l’existence, l’amour et le rapport aux autres.

Ivan Viripaev
« Il aimerait que son théâtre « couvre toutes les histoires… pour les amener au silence ».
Ivan Viripaev est né à Irkoutsk en 1974 et a grandi dans un quartier difficile de cette ville de Sibérie
orientale. « De mes amis d’enfance, plus aucun n’est en vie » dit-il, évoquant l’un mort du Sida, l’autre
d’une overdose d’héroïne. « Je devenais simplement alcoolique », lance-t-il avec un humour décapant.
Désormais, Ivan Viripaev ne boit pas, ne fume pas, suit un régime végétarien strict : l’auteur dramatique
est devenu un ascète et le mot spiritualité est celui qu’il emploie le plus souvent. Après avoir gagné
sa vie en faisant des petits boulots, il est arrêté dans le cadre d’une affaire à main armée et condamné
à un an de prison avec sursis. « Le théâtre m’a sauvé d’une carrière de criminel pour une seule et
bonne raison : le banditisme et le théâtre ont deux choses en commun : le romantisme et l’escroquerie !».
Isabelle Demeyere
En 2016, il reçoit avec le metteur en scène Victor Ryjakov le prix Oleg Tabakov en récompense de « leurs
talents multiples » et de leur obstination au service du Nouveau Drame pour le spectacle Les Enivrés.
La même année en Pologne, il reçoit le Grand prix du public pour Insoutenablement longues étreintes.

Florent Siaud
Allié artistique de La Veillée, le metteur en scène et dramaturge travaille fréquemment au Québec où son talent
est remarqué de création en création. On se souvient de Quartett de Heiner Müller et 4.48 Psychose de
Sarah Kane, deux productions de sa compagnie Les songes turbulents, présentées à La Chapelle. Au Centre
du Théâtre d’Aujourd’hui, il a également mis en scène Toccate et fugue d’Étienne Lepage la saison dernière.
Cette fois, il réalise sa troisième mise en scène au sein du Groupe de la Veillée après une première collaboration
avec Illusions d’Ivan Viripaev en 2015, puis récemment Don Juan revient de la guerre de Ödön
von Horvàth en 2017. Il avait déjà exploré Les Enivrés lors d’une mise en lecture en 2016, dans le cadre
de l’événement Territoires de paroles, semaine dédiée à la dramaturgie étrangère initiée par la directrice
artistique, Carmen Jolin.

LES ENIVRÉS d’Ivan Viripaev
TRADUCTION Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
MISE EN SCÈNE Florent Siaud
DISTRIBUTION Paul Ahmarani, David Boutin, Maxime Denommée, Benoît Drouin-Germain, Maxim Gaudette,
Marie-Pier Labrecque, Marie-France Lambert, Marie-Eve Pelletier, Dominique Quesnel, Évelyne Rompré
ASSISTANCE À LA MISE EN SCÈNE Valery Drapeau SON Julien Éclancher LUMIÈRES Nicolas Descôteaux
SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES Romain Fabre VIDÉO David Ricard

Mise en scène Florent Siaud
Traduction Tania Moguilevskaia et Gilles Morel
Avec Paul Ahmarani, David Boutin, Maxime Denommée, Benoit Drouin-Germain, Maxim Gaudette,
Marie-Pier Labrecque, Marie-France Lambert, Marie-Eve Pelletier, Dominique Quesnel, Évelyne Rompré
UNE LANGUE QUI MÊLE RÉVÉLATIONS TONITRUANTES,
IMAGES SURRÉALISTES ET PROFESSIONS DE FOI ILLUMINÉES,
PORTÉE PAR UNE DISTRIBUTION IMPRESSIONNANTE.

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