La Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP) déplore le traitement inégal réservé aux étudiants à temps partiel québécois vis-à-vis ceux du reste du Canada en ce qui a trait à l’aide financière aux études qui leur est attribué.

En effet, le gouvernement fédéral a annoncé dans les dernières semaines une bonification du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE) visant à soutenir financièrement sous forme de bourses non remboursables les étudiants à temps partiel provenant de familles à revenu faible ou moyen. Cette politique devrait permettre à plus de 26 000 étudiants à travers le pays de toucher près de 33 millions de dollars en bourses non remboursables.

Or, comme le gouvernement du Québec administre son propre régime d’aide financière aux études, les étudiants québécois ne sont pas admissibles au programme fédéral. Qui plus est, comme la Loi sur l’aide financière aux études du Québec l’indique, les étudiants à temps partiel ne sont pas admissibles aux bourses du Québec, et ils n’ont accès qu’à des prêts. Ces étudiants sont donc doublement pénalisés : d’une part, ils contribuent financièrement à l’enveloppe de l’aide financière du Québec sans en bénéficier sous forme de bourses, et d’autre part, ils contribuent au PCPE via les taxes et les impôts qu’ils envoient à Ottawa sans pour autant profiter de ce programme. Pour l’heure, il n’est d’ailleurs aucunement garanti qu’une partie des transferts fédéraux alloués pour l’enseignement supérieur sera dédiée au soutien financier des étudiants à temps partiel.

Il importe de rappeler que la précarité financière touche aussi les étudiants à temps partiel du Québec. Selon une étude de l’Aide financière aux études elle-même, tout près de 80% des étudiants bénéficiaires de prêts pour études à temps partiel touchaient moins de 30 000$ de revenu annuel en 2013, et de ce nombre, 50% touchaient moins de 15 000$. Alors qu’un étudiant à temps plein en pareille situation financière peut toucher jusqu’à 4000$ de bourse par trimestre, un étudiant à temps partiel n’a accès qu’à l’endettement par des prêts. Par ailleurs, il faut savoir que près des deux tiers des étudiants à temps partiel au Québec sont des femmes, une proportion similaire à celle que l’on retrouve dans le reste du Canada.

En cette époque où les études à temps partiel gagnent en popularité, il est désolant de voir le Québec accuser un sérieux retard sur le reste du Canada en matière de soutien financier envers ces étudiants. En cette période pré-électorale au Québec, la FAEUQEP entend rencontrer la ministre de l’enseignement supérieur à ce sujet et désire porter cet enjeu à l’attention de tous les partis politiques. Il est primordial de modifier la Loi sur l’aide financière aux études pour y inclure des bourses pour les étudiants à temps partiel à faible revenu, et ainsi rompre l’iniquité qui perdure envers ces étudiants depuis trop longtemps.

SOURCE Fédération des associations étudiantes universitaires québécoises en éducation permanente (FAEUQEP)

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