Il faut remonter à la fin des années 80 pour observer une hausse aussi importante des prix à la consommation (IPC).

Qu’il s’agisse de l’épicerie, de l’essence, de l’électricité, des sorties au resto de même que du coût des logements, le consommateur a l’impression de vivre une toute autre réalité que celle d’avant la pandémie.

À cela, s’ajoute les pénuries de denrées alimentaires, tel qu’en font foi les tablettes dégarnies des supermarchés, les stocks restreints dans les magasins, et la folie immobilière, qui contribue pareillement à la hausse des prix, une triste illustration de la théorie de l’offre et de la demande.

La faute à qui?

La rareté des stocks contribue à la hausse de prix. Toutefois, la hausse des coûts de transport est refilée aux consommateurs, pareillement à la hausse salariale dans les usines de transformation alimentaire. À cela, s’ajoutent les ajustements salariaux accordés aux employés des supermarchés en raison de la pandémie, lesquels sont demeurés en place malgré le ralentissement de celle-ci. La pénurie de main d’œuvre obligeant les employeurs à offrir un meilleur salaire contribue elle aussi à soutenir l’inflation.

De faux rabais?

Malgré les rabais parfois offerts en magasin, le consommateur n’a pas l’impression d’économiser, puisque les prix à rabais sont les mêmes que ceux affichés avant le début de cette folie inflationniste. Lorsque des soldes sont affichés, certains consommateurs se ruent vers les articles en question pour en faire provision, alors que les autres doivent se contenter des stocks restants, à prix majorés et souvent moins frais, en raison de leur coût élevé. Il s’agit d’une bien triste réalité qui contribue à l’iniquité pour l’accès à des besoins de base comme l’alimentation.

Certains types d’aliments plus touchés par la hausse des prix

Si le prix de la viande a grimpé jusqu’à 13%, certaines denrées coûtent 2 fois plus cher qu’il y a un an et ce, bien qu’il s’agisse de denrées de base telles que le pain et le lait. Les aliments dits santé, tels que les fruits et légumes, bien qu’ils étaient beaucoup plus coûteux que la malbouffe, avant le début de la pandémie, leur écart s’est accentué davantage. L’incapacité d’une plus en plus large partie des Québécois à survivre à la hausse des prix s’accroît elle aussi, avec la hausse des prix.

Les banques alimentaires submergées

La hausse de 20% de la fréquentation des banques alimentaires, générée par la pandémie, continue de s’accentuer. Les banques alimentaires sont de nouveau prises d’assaut avec un nouvel ajout de clientèle de l’ordre de 30%. De plus en plus de ménages de la classe moyenne y ont recours.

Pour la majorité des gens, l’inflation ne pourra pas être compensée et entraînera plutôt une baisse, qui sera assurément prononcée, du niveau de vie.

Quelle solution envisager à court terme?

Si la hausse des taux d’intérêt semble la solution, pour limiter les dépenses des ménages et ainsi, forcer les marchands à réduire leurs prix, une hausse des taux, risque d’entraîner une récession.

Et si on avait les deux en même temps, inflation et récession, ce serait la tempête parfaite.

Martine Dallaire, B.A.A.

 

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