Sacré meilleur film d’animation au Festival international d’animation d’Annecy, Lou et l’île aux sirènes est le nouveau film du réalisateur japonais Masaaki Yuasa. Sortant du lot des productions habituelles d’anime japonais par son traitement, voici un film mille-feuilles où, sous l’histoire légère d’une sirène et de son amitié avec un ado renfermé, les intrigues se superposent en offrant plusieurs niveaux de lecture.


« L’idée originale de Lou et l’île aux sirènes vient de moi et j’ai co-écrit le scénario avec Reiko Yoshida. Quand j’étais petit, j’ai vu énormément de séries d’animation à la TV, j’ai voulu retrouver ce rythme et cette couleur feuilletonesque et les mettre au centre de ce long-métrage. Aujourd’hui au Japon, je me rends compte à quel point on ne dit pas les choses. Il y a une expression qui recommande de toujours «lire l’ambiance avant de parler». Même si ce n’est pas interdit, les gens ne s’autorisent pas à dire ce qu’ils pensent, à parler franchement, sans détour. Avec Lou…, je voulais changer cela : j’aimerais que le film réapprenne aux gens à dire des choses honnêtes. » -Masaaki Yuasa sur l’origine du film

Synopsis : Kai est un garçon qui vit dans un village de pêcheurs isolé. Un jour, il rencontre Lou, une sirène qui aime chanter et danser, avec qui il se lie d’amitié. Mais les habitants de la ville ont toujours pensé que les sirènes provoquaient des catastrophes. Il se passe quelque chose qui creusera un énorme fossé entre Lou et les villageois, mettant en danger la ville.

« Dessiner l’eau est quelque chose de particulièrement difficile en animation. Rendre ses couleurs, ses mouvements, sa transparence, sa fluidité est à chaque fois un défi complexe, mais passionnant. Rendre possible l’impossible, faire apparaître ce qui n’existe pas dans la réalité est sans doute le plus grand plaisir de l’animateur. J’ai beaucoup aimé les sculptures d’eau dans Abyss, de James Cameron, j’ai essayé de travailler dans la même optique. Quand j’étais jeune, j’ai travaillé sur la série Kiteretsu Daihkyakka comme animateur clé, il y avait des séquences où l’on voyait l’eau remuer en forme cubique, mais je n’étais pas très satisfait du résultat, j’ai voulu m’améliorer avec Lou… Mais ce n’est pas juste gratuit; dans le film, ces formes rectangulaires soutiennent littéralement les personnages, leur permettent des mouvements, des séquences d’action : quand elles disparaissent, ils tombent ! J’aime beaucoup les formes carrées, je trouve qu’en pleine nature elles prennent une force particulière, comme le monolithe noir de 2001, l’Odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick. » -Masaaki Yuasa

Lou et l’île aux sirènes prendra l’affiche au Cinéma Beaubien (Montréal), au Cinéma Le Clap (Québec) et au Cinéma du Parc (Montréal) le 18 mai. Distribué en salles par le Cinéma du Parc, le film sera présenté en version française et en version originale japonaise avec sous-titres français au Cinéma Beaubien et sera présenté en version anglaise et en version originale japonaise avec sous-titres anglais au Cinéma du Parc sous le titre Lu Over the Wall.


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