Produit par Szabolcs Hajdu, « Mirage » illustre dans une certaine mesure le regard que portent les hongrois à l’égard des étrangers. L’acteur Isaach De Bankolé tient le rôle d’un joueur de football africain dans une petite ville de Hongrie qui commet un crime et doit s’enfuir. Comme le souligne le synopsis du film, le footballeur trouve refuge dans une ferme au fin fond des plaines hongroises lorsqu’il réalise rapidement que cette ferme est un camp d’esclavage où il se voit contraint de se battre pour sa liberté et sa vie. L’ambiance du film est dure et le silence des personnages nous fait penser aux films spaghettis de Sergio Leone lorsqu’il mettait l’accent sur le regard des acteurs pour transmettre des émotions. Ainsi, la trame inquiétante du film contraste avec les prises de vue et les décors naturels qui sont savamment mis en avant par le réalisateur. Aux aficionados de la nouveauté, ce film indépendant permettra de découvrir un cinéma Hongrois ouvert au monde et qui utilise le hongrois, le roumain, le français et l’anglais dans un même scénario. Réda Benkoula (L’initiative)