Projeté en Première Internationale au 11ème Festival International du Film Black de Montréal « My father’s land » de Miquel Galore et K. Tyler Johnston nous conte la vie de Papa Jah, jardinier et homme à tout faire âgé de 61 ans vivant aux Bahamas depuis plus de 40 ans et désirant aller voir son père malade dans son pays natal avant que celui-ci ne décède.

Dans ce long-métrage, nous suivons le périple de son retour à Latòti Island en Haïti tout en suivant l’exil de Papa Jah et de plusieurs habitants d’Haïti qui ont quitté leur terre natale pour trouver du travail et avoir une vie meilleure aux Bahamas.

Haïti étant un l’un des pays les plus pauvres au monde, plusieurs vivaient dans le Mud, plus communément appelé ghetto, sans eau, sans nourriture, sans travail. Le seul moyen de sortir de leur misère était de partir en petit bateau de fortune pour se rendre aux îles les plus proches quitte à devenir des illégaux. À leur arrivée à cette nouvelle terre, ils suscitent la crainte et la méfiance…ils ont leurs langues et leurs coutumes…ils sont des indésirables pour la population locale.

Depuis le séisme à Haïti en 2010, de nombreux Haïtiens sans-papiers vivent en situation irrégulière soit en République Dominicaine ou aux Bahamas au risque d’être expulsés sur le champ s’ils sont pris par la police locale. Plusieurs enfants nés aux Bahamas de parents Haïtiens qui n’ont pas légalisés leur statut d’immigrant ne peuvent ainsi avoir accès à l’école et avoir ainsi l’occasion de s’insérer socialement avec ce que cela peut engendrer comme conséquences. Le film est à voir, car il est touchant et emplis d’émotions.

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